Socialnetlink Dans un rapport récemment publié par le Digital Forensic Research Lab (DFRLab) de nouvelles informations ont été dévoilées concernant l’influence politique pro-Russie en Côte d’Ivoire.
Selon ce rapport, des comptes Facebook opérés depuis le pays ont été utilisés pour amplifier des récits suggérant des liens étroits entre l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et Moscou, ainsi que le soutien du président russe Vladimir Poutine.
Une publication sur la page Facebook « Parti des Peuples Africains Cote D’ivoire », prétendant être le parti politique de Gbagbo, a t annoncé une prétendue rencontre entre Gbagbo et Poutine en Russie. Cette publication a rapidement été partagée et amplifiée par des groupes Facebook ivoiriens ainsi qu’un réseau de pages panafricaines et pro-Gbagbo, majoritairement opérées depuis la Côte d’Ivoire.
Le rapport nommé « The Disinformation Landscape in West Africa and Beyond» souligne également l’utilisation de publicités payantes sur Facebook pour diffuser des messages pro-Russie ciblant spécifiquement le public ivoirien. Ces campagnes payantes ont pour objectif non seulement d’amplifier les récits, mais aussi de recruter de nouveaux abonnés pour des comptes affiliés. Par exemple, la page Facebook « Vladimir Poutine », créée récemment, a sponsorisé une annonce politique se présentant comme la page officielle de Poutine, en violation des règles de la plateforme.
Les réseaux pro-Russie sur Facebook en Côte d’Ivoire ont également été observés lançant des attaques coordonnées contre des acteurs politiques considérés comme étant alliés à la France, notamment le président ivoirien Alassane Ouattara et le président nigérien Mohamed Bazoum.
Ces réseaux ont tendance à amplifier des messages positifs concernant d’autres dirigeants politiques, comme Laurent Gbagbo, soupçonné d’entretenir des liens étroits avec Moscou.
Le rapport met en lumière l’ampleur de l’influence pro-Russie en Côte d’Ivoire et soulève des questions quant à l’impact de ces récits amplifiés sur la scène politique ivoirienne. Il met également en évidence les pratiques publicitaires douteuses utilisées pour promouvoir ces messages, en violant les règles de transparence des plateformes.
