jeudi, décembre 26, 2024

Le Kenya lance son premier registre numérique pour lutter contre les délinquants sexuels

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Le processus de numérisation en cours au Kenya ne laisse aucun secteur intouché, y compris celui de la justice. Dans cette optique, le gouvernement a récemment lancé un fichier numérique des délinquants sexuels, une initiative destinée à réduire considérablement les agressions sexuelles contre les femmes et les enfants, tout en facilitant l’identification des coupables.

L’inauguration du premier registre numérique des délinquants sexuels du pays a eu lieu le lundi 26 juin au palais de justice de Kibera, en présence de la présidente de la Cour suprême du Kenya, Martha Koome. Ce registre constitue une base de données complète qui recense des informations cruciales sur tous les délinquants sexuels ayant été condamnés.

Martha Koome a souligné l’importance de la mise en œuvre de ce registre automatisé en tant qu’outil essentiel pour protéger le public contre les délinquants sexuels. En fournissant un accès à des informations précieuses, cet outil donne aux individus les moyens de prendre les précautions nécessaires et de contribuer à créer un environnement dissuadant de telles infractions.

Ces dernières années, le Kenya a été confronté à une augmentation des délits sexuels, ce qui a posé de graves problèmes en matière de sécurité et de bien-être pour ses citoyens. Le registre numérique a été mis en place pour renforcer les mesures prises par le gouvernement contre ce fléau. En 2008, la note légale N°133, qui complète la loi sur les infractions sexuelles, a ordonné au directeur du département des enquêtes criminelles d’établir une banque de données ADN des délinquants sexuels dangereux.

Cet outil numérique permettra aux acteurs du système judiciaire kényan de suivre et de surveiller les délinquants sexuels après leur libération de prison. Il permettra également au public d’accéder à des informations sur les délinquants sexuels présents dans leur quartier, afin de prendre les mesures de précaution nécessaires pour se protéger, ainsi que leurs enfants.

Le Kenya rejoint ainsi d’autres pays qui ont déjà mis en place des registres de délinquants sexuels. En 2007, l’Afrique du Sud avait établi un registre similaire, bien qu’il ne soit malheureusement pas accessible au public et soit confidentiel.