jeudi, décembre 26, 2024

Des experts réfléchissent sur les dangers numériques pour le développement des enfants

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Depuis 1991, la journée mondiale de l’enfant africain est célébrée en souvenir du 16 juin 1976 où des milliers d’étudiants sud-africains ont manifesté à Soweto, pour exiger une éducation de qualité. Lors de ces manifestations, des centaines d’enfants ont été tués par le régime de l’apartheid.

C’est dans ce contexte qu’un symposium national s’est ouvert, à Dakar, pour deux jours, ces 15 et 16 juin, regroupant des experts afin d’apporter des réponses concrètes à des situations préjudiciables au développement des enfants dans l’environnement du numérique.

« Une thématique extrêmement pertinente qui met en exergue à la fois les avantages mais également les inconvénients de l’environnement numérique dans la protection de l’enfant », a justifié le Directeur de la protection judiciaire et sociale (Dpjs), le magistrat Amadou Ndiaye, face à la presse, à l’issue de la cérémonie d’ouverture présidée par le ministre de la Justice, Ismaila Madior Fall.

« Le Sénégal dispose, en interne, d’une stratégie nationale de protection des enfants en ligne. Le Sénégal est également l’un des rares pays africains à avoir mis en place un portail de signalement numérique des abus d’enfants. Le Sénégal dispose également d’institutions de lutte contre la cybercriminalité et la pédopornographie en l’occurrence au niveau de la police et de la gendarmerie », a confié le magistrat.

Avant d’ajouter : « Nous avons également une institution dédiée qui est la commission nationale des données personnelles, qui protège les droits humains en général dans l’environnement numérique. Le Sénégal a assez d’outils pour à la fois encadrer l’usage du numérique dans le bons sens mais également de réprimer tout usage excessif du numérique. »

Faisant de la protection de l’enfant et la promotion de leurs droits « une priorité », le Sénégal a ratifié la quasi-totalité des textes et instruments juridiques établis pour les droits humains et le bien-être des enfants.

Citant « l’avantage social, éducatif et pédagogique, communicationnel », entre autres, qu’on peut tirer de l’environnement numérique, le magistrat a, toutefois, insisté sur les inconvénients dont « la cybercriminalité et la pédopornographie. »

Ainsi, a-t-il préconisé, les défis à relever « sont tout simplement l’éducation des enfants à l’usage du numérique ». Dans la mesure où a-t-il expliqué : « le numérique est un outil qu’il ne faut pas être mettre à la disposition ou à la portée des enfants à n’importe quel âge. »

Aussi, a-t-il souligné : « Lorsqu’un enfant a accès au numérique, il est important que les institutions mais également les parents, les communautés, les encadrent et les éduquent par rapport à cet outil qui peut à la fois être bénéfique et néfaste. C’est un problème à la fois d’éducation, d’encadrement de l’enfant qui utilise un appareil numérique. Il peut en tirer un bon profit en allant dans le bon sens mais il lui est interdit d’aller dans certains sites dans certains domaines qui peuvent lui porter préjudice ».

Pour la 33e édition, des manifestations décentralisées sont prévues dans les six (6) ressorts d’inspection de l’éducation surveillée et de la protection sociale (IESPS) que sont : Thiès, Kaolack, Saint- Louis, Tambacounda, Ziguinchor et Dakar.

Emedia.sn