Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes ( ARTP) a officiellement lancé, ce mercredi 17 mai, les travaux du projet de roaming national, coïncidant avec la journée internationale des télécommunications. En présence des trois opérateurs de téléphonie, du FDSUT, des associations de consommateurs et des acteurs de l’écosystème, Abdou Karim Sall a donné le coup d’envoi pour accélérer le démarrage du projet et favoriser l’aménagement numérique sur le territoire.
C’est officiel ! À partir de ce mercredi 17 mai, l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a entamé les travaux de lancement du roaming national. Les opérateurs impliqués dans ce projet disposent d’un délai jusqu’au 31 juillet prochain pour mettre en œuvre toutes les actions nécessaires, afin de réaliser les premiers tests voix et données.
Les opérateurs sont invités à mutualiser leurs forces pour offrir une connectivité améliorée et des services de communications électroniques de qualité dans les zones mal desservies du pays. Selon le DG de l’ARTP, il est crucial de prendre un engagement ferme pour combler la fracture numérique et garantir que chaque citoyen sénégalais puisse bénéficier des avantages de la connectivité.
«Le projet du Roaming National offre la possibilité aux opérateurs de téléphonie mobile de mutualiser leurs infrastructures et leurs prestations, garantissant ainsi une couverture étendue et fiable des zones mal desservies. Cette initiative permettra à nos concitoyens résidant dans ces localités d’accéder à une connectivité inédite, leur procurant un accès sans précédent à l’information, aux opportunités économiques, éducatives, ainsi qu’aux services sanitaires, parmi d’autres avantages indéniables», a déclaré Abdou Karim Sall.
Le directeur de l’ARTP souligne également que le Roaming National aura un impact significatif sur le développement économique local, en stimulant l’esprit d’entreprenariat, en facilitant les transactions commerciales et en offrant de nouvelles opportunités aux petites et moyennes entreprises.
Cependant, pour concrétiser ce projet, il est indispensable que tous les opérateurs y adhèrent. C’est pourquoi, selon ses propos, «nous avons rendez-vous avec l’histoire, car cette rencontre d’aujourd’hui sera à jamais gravée dans les annales, d’autant plus qu’elle coïncide avec la journée mondiale des télécommunications célébrée chaque année dans tous les pays du monde».
Les opérateurs s’engagent
Malgré les efforts d’investissement, force est de constater que certaines zones rurales sont confrontées à d’importants défis en matière d’accès aux services de téléphonie mobile, entraînant ainsi une inégale répartition numérique entre les zones urbaines et les localités éloignées.
Les opérateurs ont donc entendu cet appel à l’implication. La Sonatel, par le biais de son directeur général Sékou Dramé, s’est engagée à accélérer l’aménagement numérique sur le territoire en étendant son réseau, ayant déjà investi plus de 500 milliards pour couvrir actuellement 95% du territoire.
Fatou Sow Kane, directrice générale d’Expresso, a également souligné l’importance du Roaming national, qui facilitera l’accès aux services de télécommunications dans les zones reculées. Elle affirme que Expresso s’engage pleinement à participer à ce projet et à en faire une réussite totale au service des consommateurs.
De son côté, Mamadou Mbengue, directeur général de Free a souligné que le roaming est un projet innovant, faisant du Sénégal le premier pays de l’Afrique de l’Ouest à le concrétiser en si peu de temps. Il a précisé que Free couvre 90% du territoire en 4G et 97% de la population avec d’autres technologies.
Mamadou Mbengue a déclaré : «Le projet vient à point nommé, et nous sommes prêts à y participer. Cependant, il faudrait réfléchir à une véritable définition de la zone d’application du roaming, tout en mettant en place un modèle économique et une démarche technique.»
En réponse à cette interrogation, Abdou Karim Sall a assuré que l’ARTP veillera scrupuleusement à ce que le roaming national ne soit pas un obstacle à l’investissement, qui restera essentiel pour les opérateurs. Les investissements garantissent en effet l’accès aux prestations et réduiront progressivement l’importance du roaming national.