L’Agence de la Couverture Maladie Universelle (Anacmu) veut relever les défis auxquels elle fait face. Ainsi, elle a décidé de former ses cadres sur les mécanismes de protection contre les risques financiers liés à la santé.
Selon le directeur général de l’Anacmu, Dr Bocar Mamadou Daff, quand on parle d’assurance maladie, c’est pour permettre à tous les Sénégalais de pouvoir accéder à des soins de qualité partout dans le pays, selon leur besoin sans que cela n’impacte leur revenu, sans que cela ne les plonge dans le piège de la pauvreté. «Pour cela, il est important d’en avoir les outils et cela passe par des formations, des renforcements de capacité. Et nous sommes heureux d’avoir un partenariat avec l’université Amadou Hampathé Bâ qui va nous aider à nous renforcer sur cette science qui n’est pas bien connue en Afrique, plus particulièrement au Sénégal», souligne-t-il. A l’en croire, il s’agit de voir comment entrer et gérer l’assurance maladie mais aussi les risques, c’est-à-dire les gens qui attendent d’être malades pour être enrôlés.
«Comment éviter les surconsommations, les fraudes, les abus et comment définir les paquets de soins qui sont les plus adéquats, parce que le domaine de la santé est vaste. Dans l’assurance maladie, on ne peut pas tout couvrir, il faut faire des choix et des options. C’est tout cela qui va être discuté», explique Dr Bocar Mamadou Daff.
A l’en croire, l’engagement de l’Anacmu à former ses cadres et agents dans des domaines aussi
stratégiques et sur des thématiques d’actualité, dans un contexte caractérisé par la volonté des pays africains à faire
de la Couverture sanitaire universelle une réalité, «est en droite ligne avec l’objectif de repositionner l’Anacmu dans son rôle d’assureur principal, conformément aux réformes et nouvelles orientations en cours de mise en œuvre».
La concrétisation de cette vision nécessite, souligne Dr Bocar Mamadou Daff, des ressources humaines de qualité, bien formées, avec de solides compétences techniques et pédagogiques, «qui faciliteront un déploiement efficace de la Cmu et une bonne conduite du changement, pour relever les défis de l’heure, qui se résument essentiellement
autour de la digitalisation des procédures de gestion de la Cmu, de la définition de mécanismes d’achats stratégiques des prestations de services de santé, pour une rationalisation des ressources de l’assurance maladie, du contrôle médical des prestations et de la gestion des risques».
Selon le doyen de la faculté des sciences de la santé de l’Université Amadou Hampathé Ba, Pr Galaye Sall, cette faculté est composée de deux départements à savoir celui de la médecine et de la santé publique.
«L’objectif de cette formation est de renforcer les compétences des acteurs pendant 5 jours sur les mécanismes de financement de la santé, avec une attention particulière sur la stratégie nationale du financement de la santé, pour tendre vers la Couverture sanitaire universelle mais aussi les mécanismes alternatifs du financement.»
Avec lAS