Les externalités négatives de l’exploitation du pétrole sur l’environnement, dans le cadre du projet offshore Sangomar, se font déjà ressentir par les habitants de Dionewar et les villages environnants, selon des témoignages.
L’exploitation des énergies fossiles constitue une réelle menace pour les populations du delta du Saloum et pour l‘environnement. C’est pour cette raison que ces habitants des îles ont décidé de tirer la sonnette d’alarme. Ils estiment être déjà entrain de vivre les effets néfastes du projet Sangomar.
Moussa Ndiaye, représentant de l’association pour le développement de Dionewar à l’atelier de mobilisation des acteurs de la société civile sur une stratégie de la transition énergétique, organisé par ENDA ENERGIE, a déclaré que « les échappés des résidus de pétrole inquiètent les communautés et cela est dû à l‘installation de la plateforme dans le cadre du projet Sangomar. Par conséquent, beaucoup de pêcheurs sont obligés d’abandonner leurs activités quotidienne » ; a-t-il expliqué.
Il s’y ajoute que « l’écosystème est menacé, la mangrove au niveau de Dionewar est détruite avec la coupe du bois mort, utilisé pour la cuisson. Cette dernière est pourtant encadrée par la loi. Il y a aussi l’ensablement des côtes, occasionné par la brèche ouverte entre Djifer et Sangomar et tout cela participe à la dégradation de l’écosystème », fait-il remarquer.
Ilestime que les activités économiques sont fortement impactées par les activités pétrolières du projet Sangomar. D’où l’intérêt de ce plaidoyer du représentant des populations pour trouver des alternatives notamment avec l’utilisation du gaz pour remplacer le bois de chauffe.
Il considère que : « la proximité et la position géographique ne nous servent pas à grand-chose dans le cadre de la RSE. Nous voulons mener un plaidoyer afin de pouvoir bénéficier de la Responsabilité Sociétale d’Entreprise parce que justement nous voyons ce qui se passe dans le golfe de Guinée et les effets néfastes que l’exploitation du pétrole est en train de causer comme dommage et effets néfastes ».
Les communautés doivent bénéficier du Fonds d’Appui au Développement Local (FADL) et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Elles doivent avoir accès à des services sociaux de base comme la scolarisation, la formation, la couverture sanitaire, entre autres.