Le Comité de politique monétaire de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) a tenu sa première session ordinaire pour le compte de l’année 2023.
Le gouverneur de la Bceao a indiqué dans son allocution d’ouverture que l’année 2022 qui vient de s’achever a été marquée par une inflation persistante à l’échelle internationale et la poursuite du resserrement des politiques monétaires dans la plupart des banques centrales.
Jean-Claude Kassi Brou souligne que le durcissement des conditions financières sur les marchés internationaux qui en a résulté, conjugué aux montées de tensions géopolitiques et au maintien des mesures de restrictions contre la Covid-19 dans certaines régions, ont ralenti la croissance économique mondiale.
Par ailleurs président du Comité de politique monétaire, M. Brou relève que la croissance mondiale devrait atteindre 3,4%.
A l’en croire, au sein de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa) l’activité économique est restée vigoureuse en 2022, bien qu’en ralentissement par rapport à l’année précédente. Sur l’ensemble de l’année 2022, indique-t-il, le rythme de croissance devrait ressortir à 5,6 pour cent, contre 6,1 pour cent enregistré en 2021.
La progression des prix à la consommation demeure encore élevée, constate le gouverneur soulignant qu’elle est largement au-dessus de notre cible. Elle est ressortie à 7,8% au dernier trimestre de l’année 2022 contre 8,4% le trimestre précédent.
En janvier 2023, le gouverneur renseigne que l’inflation est estimée à 6% avant de rappeler que l’année 2022 a été également marquée par un niveau de déficit sans précédent de nos échanges extérieurs.
Le solde de nos échanges extérieurs est ressorti déficitaire à plus de 3 300 milliards de franc Cfa, en raison de l’augmentation des prix des produits alimentaires et énergétiques sur les marchés mondiaux, ainsi que du recul net des flux nets de capital.
Dans le même sillage il déclare que cela a conduit à une baisse de nos réserves extérieures et du taux de couverture de l’émission monétaire, qui est ressorti à 63,2% à fin décembre 2022. Ce niveau de réserve, dit-il, assure à l’Union 4,4 mois d’importation de biens et services.