dimanche, décembre 22, 2024

Insertion professionnelle et auto-emploi- Les prestataires de l’ANPEJ dénoncent leur situation de galère

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«En tant qu’agence censée accompagner les jeunes dans leur insertion professionnelle et dans l’auto-emploi, nous ne pouvons pas comprendre que notre direction générale ne pense même pas mettre dans de bonnes conditions de travail des employés qui sont appelés à accompagner les jeunes sénégalais ».

Ce cri du cœur émane du Collectif des prestataires de l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ). Ces prestataires se disent « très déterminés à mener le combat afin de redorer le blason de la dignité que nous méritons ».

L’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ) compte en son sein 200 prestataires opérationnels parmi lesquels 36 conseillers en emploi et agents administratifs ayant déjà capitalisé 05 à 09 ans d’expérience mais qui restent dans l’extrême précarité depuis 2014 : ‘’Pas d’avancement, pas de plan de carrière, pas de revalorisation salariale’’ », dénonce le Collectif des prestataires de l’Agence. Il annonce donc que des actions de revendications seront tenues et enclenchées « afin d’amener la direction générale à corriger impérativement les injustices ».

Ils décrient surtout, ces prestataires, le fait qu’au niveau de « l’Agence nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (ANPEJ), sous la tutelle du ministère de la Jeunesse, de nouvelles recrues aient bénéficié de CDI, alors qu’ils n’ont même pas fait un ou deux ans de services, ce au détriment des employés qui ont eu à totaliser plus de 9 ans de loyaux services ».

A en croire ces travailleurs, si une telle chose est possible c’est à cause des « liens familiaux que les intéressés ont avec le directeur général Tamsir Faye ». Ils disent noter « une sorte d’injustice de voir certains agents proches du directeur général et du secrétaire général, nouvellement recrutés, promus et régularisés alors que des anciens, compétents et expérimentés, sont laissés en rade ». Aussi de se désoler: « Que du copinage, du népotisme en vogue, à tel point que si ton nom de famille n’est pas FAYE ou DIOUF, tu demeures dans la précarité comme un rat »

A cause d’une panoplie de dysfonctionnements les partenaires techniques et financiers nous ont désavoués depuis longtemps

Selon le collectif des prestataires de l’ANPEJ, « depuis l’arrivée du Dg Tamsir Faye, l’Agence est en nette régression par rapport aux autres structures d’accompagnement des jeunes à cause des décisions inopportunes et d’une carence de vision et de leadership du top management ». Et de rappeler que « nous avons alerté et interpellé la direction générale et le secrétariat général, malheureusement aucune réponse plausible ne nous est adressée encore moins une audience accordée ».

La main sur le cœur, ces prestataires jurent que « le conseil de surveillance avait déjà validé un plan de recrutement basé sur l’ancienneté et la compétence mais, à notre grande surprise, la Direction générale et le Secrétaire général, Abdoulaye Diatta, ont piétiné cette décision avec l’appui du Responsable des ressources humaines, Ibou Faye ».

Ils regrettent le fait que « L’ANPEJ ne soit plus cette agence qui fait rêver, capable de répondre de manière efficiente aux différents problèmes posés à notre écosystème ». Et de soutenir: « Des pratiques malsaines orchestrées par un cartel plombent la concrétisation de certains projets et programmes à tel point que les partenaires techniques et financiers nous ont désavoués depuis longtemps à cause de l’amateurisme, de la latence dans la mise en œuvre, bref une panoplie de dysfonctionnements imposée ».

Pour terminer, ils se disent « prêts à laisser nos vies dans ce combat qui est celui de la survie de notre agence et de la dignité des travailleurs qui n’en peuvent plus de cette gestion nébuleuse et catastrophique ».

 

Oumy Yamar SARR, Le Quotidien