vendredi, novembre 15, 2024

Exploitation du TER- Comment la SNCF a «profité» de l’Etat du Sénégal pour s’enrichir

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Les sénégalais n’ont pas vu venir cette bamboula cachée et imposée encore au Sénégal dans l’affaire appelée Train Express Régional. Ce projet  a caché des secrets depuis sa mise  en  oeuvre et jamais révélés au public.

En effet, le TER ( Train Express Régional)  est l’un des projets qui a fait perdre beaucoup d’argent au Sénégal.Dans un article publié par le journal Lefigaro,  le  média français explique que la  SNCF a créé sur place la SETER (Société d’exploitation du TER) appartenant à 100% à la SNCF et adossée à une coquille vide appelée « SNCF International » dirigée par Diego Diaz.

En seulement trois ans, les équipes de la SETER vont procéder au lancement de ce train reliant Dakar à Diamniadio. Selon les prévisions de la société, la ligne transporterait 100.000 passagers par jour, et trouverait son équilibre financier au bout de trois ans. Et, à la suite à ce contrat de pré-exploitation, un nouvel engagement pour trois ans aurait dû suivre.

Ce qui a déclenché la descente aux enfers de la SNCF avec l’Etat du Sénégal. Pour calmer le jeu,  «la société Meridiam avait  fait  alors une offre spontanée de reprise des activités à travers une concession sur 25 ans, assumant ainsi l’entier déficit des premières années»

Un véritable « irritant » pour les consultants de la SNCF qui ont multiplié les allers retour entre Paris et la capitale Sénégalaise pour tenter d’imposer leurs conditions à l’État sénégalais. « Avec arrogance », n’a pas manqué de souligner un membre du cabinet du premier ministre rencontré sur place informe Lefigaro qui informe entre temps que , la SNCF avait recruté deux directeurs généraux non expérimentés dans le ferroviaire pour assurer l’interim à l’époque de la SETER. Il s’agit de Patrick Tranzer et Marc Burger. «Ces derniers, malgré leur manque d’expérience significative dans le ferroviaire, facturent leur prestation à hauteur de 84.000 euros par mois via Valtus Transition. Sans compter les frais externes : chambre à demeure à l’hôtel Pullman pour l’un, et allers-retours hebdomadaires vers Nouakchott pour l’autre.

Contractuellement, le déficit de la SETER est à la charge de l’État sénégalais. Le journal se pose encore des questions sur l’avenir du TER sachant que  ce train  n’a plus besoin d’argent public pour rouler.  Or,  rien dans le nouveau contrat pousse l’opérateur SNCF à améliorer ses résultats. Bref, le projet TER de Dakar servira, sans doute, de modèle aux régions françaises pour négocier plus et mieux avec la SNCF. Sans se laisser impressionner.