Plus de 516 millions de FCFA ont été détournés dans le cadre de la réalisation du projet Smart City en Côte d’ivoire a appris Social Net Link. En effet, certains travailleurs de l’Agence de Régulation des Télécommunications chargés du projet ont été démasqués lors d’un audit.
La nouvelle a effet dans le pays. Plusieurs agents de l’Agence de Régulation des Télécommunications ont été accusés de détournement de fonds. Ce qui a valu le renouvellement de toute l’équipe de l’ARTCI avec l’arrivée de Namahoua Bamba la nouvelle directrice chargée d’assurer l’intérim des personnels suspendus, le 18 janvier 2023.
A peine installer, la DG a pris des mesures conservatoires dans son communiqué à l’endroit de ces cadres ci-dessus cités.
« J’informe l’ensemble du personnel qu’en raison de faits graves révélé contre certains directeurs, et de la nécessité de mener des enquêtes de la manière la plus appropriée, j’ai pris des mesures conservatoires d’administration et de gestion à leur endroit. Je précise qu’il ne s’agit pas de sanctions , mais d’une mise à l’écart de l’ARTCI. Pour les personnes impliquées ou soupçonnées d’être impliquées, les dispositions d’attente sont les suivantes jusqu’à la fin des enquêtes : Fermeture des bureaux et interdiction d’y entrer, interdiction d’avoir accès à leur ordinateur, suspension des comptes de messagerie et des accès réseaux ; obligation de rester joignables pendant les heures de travail, maintien des salaires et avantages », informe le communiqué
Des voix dissonantes
Une suspension à l’encontre des cadres de son administration, pourtant la directrice générale de l’Agence de Régulation des Télécommunications en Côte d’Ivoire (ARTCI) est mise en cause dans l’enquête diligentée par Ivoir’Hebdo. Le site estime que Namahoua Bamba Touré, DG de l’ARTCI a choisi de suspendre son directeur de cabinet et ces trois autres directeurs, « sans doute, dans le but de se couvrir, au lieu de répondre aux accusations du journal qui a joint des preuves à son enquête ».
De l’autre côté, le site Kouassi, journal qui a aussi mené une enquête sur cette affaire est relativement favorable à une possible cabale contre la personne du DG Namahoua Bamba Touré. La source rapporte :
« L’entreprise Bergec avait été choisie en septembre dernier (2022) par une commission interne de l’ARTCI pour, conformément à une convention, contrôler un projet de logement pour personnel(smart city), lancé en 2018 par l’ancienne direction et qui depuis lors n’avait jamais vu le jour. Souci, la commission avait, volontairement ou pas, attribué le marché à cette entreprise sans tenir compte d’anomalies. Étrangement, une fois le marché validé par la commission, signé par la DG de l’ARTCI et l’avance de près de 100 millions versée, le directeur d’attribution des marchés, prétendant à la direction générale depuis des années,a interpellé le service des contrôles dirigé par Mme Diakité Aïcha sur ces anomalies. L’information remontée à la direction, Namahoua Bamba suspendra aussitôt le marché », poursuit la source, qui déduit que Namahoua Bamba Touré et Bergec n’ont, après investigation, aucun lien.
« Au regard de l’avance faite, ajoute la source, et des travaux entamés, l’ARTCI demandera par la suite un gré à gré à la direction des marchés publics qui sera accepté. Bergec reprendra ses travaux , toujours en cours, et rendra des rapports dont le dernier date de décembre 2022 ».
La direction de l’ARTCI aurait récemment demandé la mise en place d’une procédure des achats en général, adoptée par le conseil de régulation en vue d’éviter les magouilles de certains cadres. Mais cela n’aurait pas été suivi d’effets.
Socialnetlink avec Jean Materne Zambo