dimanche, décembre 22, 2024

La civic-tech fait bouger la démocratie en Afrique

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Une centaine « d’hacktivistes pour la démocratie » se sont réuni•es à Abidjan les 28 et 29 juin à l’occasion du premier forum civic-tech en Afrique francophone organisé par CFI. Pour faire changer les choses, dans leur pays, à l’aide du numérique.

 

On observe actuellement une multiplication des initiatives citoyennes en ligne appelées civic-tech. Ce phénomène consiste, ni plus ni moins, à s’emparer des technologies rendues possibles par la toile pour replacer les populations au centre des débats démocratiques.

La civic-tech fait bouger la démocratie en Afrique

Plébiscitées par une jeunesse parfois frustrée par le manque d’écoute et de consultation, les #civictech s’imposent grâce aux défis techniques qu’elles représentent et à l’engagement citoyen qu’elles permettent.

En Afrique, les équipes de CFI accompagnent sur le terrain ces actions numériques révélatrices de la formidable énergie de la jeunesse et de son envie irrépressible de s’engager au service de l’intérêt général.

Environnement, égalité femme-homme, gestion des ressources, accessibilité de l’information, identification de dysfonctionnements administratifs ou de mauvaises pratiques citoyennes : aucune thématique n’est exclue. Aucune technologie non plus : applications, sites web, portails interactifs, etc. Les seules limites sont celles de la créativité avec, à chaque fois, un seul objectif : contribuer et faire contribuer les citoyen•nes à la définition de politiques publiques efficaces et bénéfiques pour le plus grand nombre.

La civic-tech fait bouger la démocratie en Afrique

Le pouvoir fédérateur de la civic-tech lui permet de constituer un levier puissant pour rendre audible les voix des citoyen•nes et faire réagir les autorités. C’est ce qu’a bien compris par exemple le blogueur guinéen Sally Bilaly Sow et son Association Villageois 2.0, qui sensibilise les jeunes à la citoyenneté et leur permet notamment d’interpeller en ligne les autorités sur des problèmes de gestion des espaces publics et d’attirer l’attention sur des sujets peu traités par les médias.

Certains projets dépassent parfois les frontières de leur localité d’origine à l’image de Ushahidi, une plateforme créée, dès 2008, par des étudiants kényans pour signaler les violences post-électorales et qui, depuis, a été utilisée dans le monde entier lors de crises humanitaires ou durant la tenue de scrutins locaux.

La civic-tech fait bouger la démocratie en Afrique

Devant l’ampleur du mouvement, plusieurs programmes de soutien ont vu le jour, à l’image du Fonds CivicTech Fund Africa financé par la GIZ allemande ou avec les projets Connexions Citoyennes #Ccitoyennes ) portés par CFI et soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD).Des dizaines d’ »hacktivistes » de la démocratie reçoivent ainsi un soutien pour mettre en place leur projet numérique citoyen.

Ces actions sont non seulement innovantes et stimulantes. Mais elles favorisent et accélèrent la bonne gouvernance, l’inclusivité et la participation citoyenne. C’est pour cela que CFI les soutient. »

Thierry Vallat, PDG de CFI

 

Source: cfi.fr