Après la circulation des informations relatives à des cas de maladies mentales chez les élèves du Lycée Scientifique d’Excellence de Diourbel (Lsed), l’association des parents d’élèves de cet établissement est sortie de sa réserve pour émettre quelques inquiétudes
L’Association des parents d’élèves (Ape) du Lycée Scientifique d’Excellence de Diourbel (Lsed) est très inquiète par rapport au maintien de l’établissement dans l’excellence, voire sa survie. Face à la presse samedi dernier, le président de l’association, Pr Modou Fall, a révélé que beaucoup de menaces planent sur cette école. «Cette année, en dehors des conditions matérielles défavorables, la grande menace qui pèse sur le Lsed est sans doute un fait inédit : le ministre de l’Enseignement supérieur a décidé que les élèves de Lsed les épreuves du baccalauréat à Diourbel, en regroupant tous les élèves de la série S1 dans un même jury où ils seront fortement majoritaires».
S’il se montre ainsi inquiet, c’est parce que les élèves ont toujours passé les épreuves du baccalauréat dans les académies de leurs lieux de résidence. «Notre pays est marqué depuis plusieurs années par un désamour des élèves pour les séries scientifiques. Les statistiques de l’Office du baccalauréat révèlent qu’en 2021, les candidats des séries scientifique et techniques représentaient à peine 1/6 de l’effectif total. C’est dans ce contexte que le président de la République a eu la flamboyante idée de créer au Sénégal un premier lycée scientifique d’Excellence mixte, qui a ouvert ses portes à Diourbel il y a 6 ans», indique Pr Modou Fall qui rappelle que l’établissement accueille d’excellents élèves sénégalais de la classe de 3ème, sélectionnés après un concours organisé par le ministère de l’Education Nationale, et ouvert aux meilleurs élèves uniquement. «Les pensionnaires sont en régime d’internat. Ces conditions expliquent certainement l’attractivité du concours d’entrée au Lsed. Certains élèves commencent à préparer ce concours dès la classe de 4ème, voire de 5ème. Les nouveaux admis et leurs parents s’attendent généralement à de merveilleuses conditions d’études, dans un environnement et un cadre de vie paradisiaques», affirme-t-il.
«LES PARENTS N’ONT JAMAIS ETE INFORMES DES CAS AVERES DE MALADIES MENTALES»
«L’Ape-Lsed n’a jamais été informée de cas avérés de maladies mentales nécessitant des séances de thérapie chez des psychiatres. Nous pensons que les propos vus dans la presse cette semaine reflètent davantage des appréhensions chez les potaches que des situations effectivement vécues. Toutefois, les aspects psycho-sociaux et médicaux doivent être pris à bras-le-corps», se désole-t-il avant de renseigner qu’ils ont été reçus par le ministre de l’Education nationale qui, selon lui, comprend leur désarroi. «Toutefois, nous sommes dans une impasse pour la question du baccalauréat», soulignent Pr Modou Fall et Cie qui n’excluent pas de descendre dans la rue, si la situation n’est pas réglée.
Avec L’AS