Obtenez gratuitement les sujets et les propositions de corrigés de l’épreuve écrite de Français du Bac Pro en temps réels. Les corrigés sont réalisés par des enseignants.
Vous voulez savoir si vous avez réussi votre épreuve de Français du Bac Pro 2022 ? Dès votre sortie de la salle d’examen, téléchargez gratuitement et d’un simple clic, le corrigé qu’un enseignant a réalisé en même temps que vous !
Le mardi 14 juin 2022 a eu lieu l’épreuve de Français pour tous les candidats de la filière professionnelle (métropole). En vous connectant à Studyrama le jour J, retrouvez le sujet de l’évaluation commune et obtenez gratuitement la proposition de corrigé. Pas la peine d’attendre le jour des résultats pour savoir si vous avez réussi !
Retrouvez le sujet de l’évaluation de Français du Bac Pro 2022
Extrait du sujet
Programme limitatif : « le jeu : futilité, utilité »
Texte 1
Myriam a engagé Louise comme nourrice de ses deux jeunes enfants Mila et Adam. Myriam admire chez Louise cette capacité à jouer vraiment. Elle joue, animée de cette toute-puissance que seuls les enfants possèdent. Un soir, en rentrant chez elle, Myriam trouve Louise couchée par terre, le visage peinturluré. Sur les joues et le front, de larges traits noirs lui font un masque de guerrière. Elle s’est fabriquée une 5 coiffe indienne en papier crépon. Au milieu du salon, elle a construit un tipi tordu avec un drap, un balai et une chaise. Debout dans l’entrebâillement de la porte, Myriam est troublée. Elle observe Louise qui se tord, qui pousse des cris sauvages et elle en est affreusement gênée. La nounou a l’air soûle. C’est la première pensée qui lui vient. En l’apercevant, Louise se lève, les joues rouges, la démarche titubante. « J’ai des 10 fourmis dans les jambes », s’excuse-t-elle. Adam s’est accroché à son mollet et Louise rit, d’un rire qui appartient encore au pays imaginaire dans lequel ils ont ancré leur jeu.
Peut-être, se rassure Myriam, que Louise est une enfant elle aussi. Elle prend très au sérieux les jeux qu’elle lance avec Mila. Elles s’amusent par exemple au policier et au voleur, et Louise se laisse enfermer derrière des barreaux imaginaires. 15 Parfois, c’est elle qui représente l’ordre et qui court après Mila. À chaque fois, elle invente une géographie précise que Mila doit mémoriser. Elle confectionne des costumes, élabore un scénario plein de rebondissements. Elle prépare le décor avec un soin minutieux. L’enfant parfois se lasse. « Allez, on commence ! » supplie-t-elle.
Myriam ne le sait pas mais ce que Louise préfère, c’est jouer à cache-cache. 20 Sauf que personne ne compte et qu’il n’y a pas de règles. Le jeu repose d’abord sur l’effet de surprise. Sans prévenir, Louise disparaît. Elle se blottit dans un coin et laisse les enfants la chercher. Elle choisit souvent des endroits où, cachée, elle peut continuer à les observer. Elle se glisse sous le lit ou derrière une porte et elle ne bouge pas. Elle retient sa respiration.
Retrouvez le corrigé de l’évaluation de Français du Bac Pro 2022
Extrait du corrigé :
Question 1 (2 points)
Expliquez ce que veut dire « jouer vraiment » pour Louise.
Louise est « animée de cette toute-puissance que seuls les enfants possèdent », ce qui signifie qu’elle s’investit complètement dans le jeu : pour jouer aux Indiens, elle a par exemple « le visage peinturluré », « une coiffe indienne de papier crépon » et a même arrangé « un tipi tordu » avec ce qu’elle avait sous la main, et va jusqu’à pousser « des cris sauvages ». Elle joue comme si c’était la réalité, et ne fait pas semblant.
Question 2 (3 points)
Comment évolue la stratégie de Mila au fur et à mesure du jeu de cache-cache ?
D’abord, elle est surprise et ne sait pas toujours quand « le jeu a commencé ». Elle joue alors ce jeu et cherche Louise (« Louise, on va te trouver »). Au bout d’un moment, elle se met à pleurer, effrayée car « l’angoisse est insupportable ». Elle « supplie la nounou » et « s’énerve » car Louise ne répond toujours pas. Au fur et à mesure du jeu, Mila comprend où sont les cachettes possibles et se met à « tirer les portes, soulever les rideaux », etc. Mais comme, lorsqu’elle sanglote de ne pas trouver Louise, celle-ci ne se montre pas pour autant, Mila finit par changer encore de stratégie : même si elle a trouvé la nounou, par exemple dans « le panier à linge sale », elle fait semblant de ne pas l’avoir dénichée, et la laisse souffrir dans cet espace réduit où « Louise se sent étouffer ». Le jeu s’arrête alors quand le décide Mila, par une simple question chuchotée : « On fait la paix ? »
Retrouvez le sujet de l’évaluation commune de Français au Bac Pro 2021
Extrait du sujet :
Texte 1 :
Dans son roman, Isabelle Autissier raconte l’histoire d’Emily, jeune femme écossaise envoyée en Patagonie en 1880 pour devenir gouvernante. Elle y découvre les coutumes des Indiens Yamanas. Quant aux Indiens, je me suis accoutumée à leur physique. La douceur dont ils peuvent faire preuve entre eux réveille ma sympathie. Aneki m’a cérémonieusement proposé de m’emmener à la pêche. Au jour dit, il frappe à mon carreau avant l’aube.
Sa femme enceinte, que je préfère appeler Ann, c’est plus facile que Chakalouchouloupipa, et ses compagnes se jettent dans l’eau 5 glacée et nagent comme des chiots vers les pirogues qui sont amarrées dans les longues algues, puis les conduisent vers la rive. Nous embarquons avec les harpons aux longues barbules en os et des paniers tressés. Ann pagaye à l’arrière, je suis au centre, la place dévolue aux enfants et aux vieux, chargée d’alimenter un petit feu posé sur un lit de sable humide. Aneki est posté à l’avant, debout. On n’entend que le 10 battement de la rame et le murmure des gouttes qui en retombent.
Aucune parole entre eux, aucun geste, ils paraissent en communion totale. Nous longeons lentement le bord, contournant les pâtés d’algues qui font une chevelure au rivage. Les poissons remontent en surface pour profiter du premier soleil. Je ne remarque rien, mais chaque fois que le bras d’Aneki se détend brusquement, un poisson frétille au bout du harpon.
Les Yamanas sont quasiment glabres et les messieurs, par une étrange coquetterie, s’épilent le visage et le corps. La peau lisse du jeune homme, d’un brun clair olivâtre, prend les reflets du soleil qui soulignent ses muscles longilignes.
Notre canoë fragile, ces deux personnages si vulnérables, cette lente approche m’en apprennent plus sur eux en quelques heures que pendant tous les mois passés. Je reste songeuse, 20 immobile et muette, avec l’impression enivrante de pénétrer un nouveau monde. Cette journée a considérablement augmenté mon prestige chez les Indiens. Je suis la première femme blanche à être allée à la pêche !
Isabelle Autissier de Patagonie, 2013
Découvrez le corrigé de l’évaluation commune de Français au Bac Pro 2021
Extrait du corrigé
SUJET A
Évaluation des compétences de lecture (10points)
Présentation du corpus
Question n° 1 : Le corpus présente trois textes qui ont en commun la présence d’un héros dans un pays qui lui est étranger : Rica, le narrateur épistolier de Montesquieu, est un Persan à Paris, Alexandra David-Néel traverse la Chine et le Tibet, et Emily, le personnage d’Isabelle Autissier, est une Ecossaise « envoyée en Patagonie ». Pourtant, on peut y déceler des différences : si Rica et Emily sont objets de curiosité, Emily se révèle tout aussi curieuse de ses hôtes. Quant à Alexandra David-Néel, seul personnage réel des trois, elle cherche plutôt à passer inaperçue en adoptant les vêtements et les coutumes des habitants des pays qu’elle traverse, pour ne pas éveiller la curiosité.
Analyse et interprétation
Question n°2 ; Texte 1 Comment, à travers l’écriture, se construit la place d’Emily dans son nouvel environnement ? Emily est une étrangère au statut indéfini, entre respect (« m’a cérémonieusement proposé ») et protection infantilisante (« la place dévolue aux enfants et aux vieux ») : la pêche apparaît comme une sorte de rituel initiatique puisque, de l’espace indéfini dans lequel elle se trouve (« avant l’aube »), après ce passage rituel par l’eau (« eau glacée », « rames », « gouttes », « pirogues »,…), Emily acquerra un « prestige » nouveau (« Je suis la première femme blanche à être allée à la pêche ! »). Elle se situe « au centre » de la pirogue, comme au centre du texte (c’est d’elle qu’émane le point de vue) et au centre de l’aventure (« première femme blanche »), mais c’est elle qui transforme cette place en place d’honneur par le témoignage qu’elle transcrit : il fait en effet office de document scientifique, par sa précision ethnographique (« Ann pagaye à l’arrière », « Aneki est posté à l’avant »… etc.), mais il est surtout mélioratif car il met en valeur l’adéquation des indigènes avec leur milieu : « communion totale », « prend les reflets du soleil » ; elle remarque aussi l’habileté d’Aneki (chaque fois […] un poisson frétille »), la délicatesse des homme (« coquetterie »). Cependant, elle garde malgré tout sa place d’étrangère, par certaines notations qui révèlent son absence de familiarité, son étonnement : « que je préfère appeler Ann, c’est plus facile », « nagent comme des chiots », « étrange coquetterie ».
Retrouvez le sujet de Français au Bac Pro 2019
Extrait du sujet : Texte 1
Colin, accompagné de ses amis Alise et Chick, rencontre Chloé pour la première fois lors d’une fête chez Isis, une de leurs connaissances.
« C’est Colin, dit Isis. Colin, je vous présente Chloé. » Colin avala sa salive. Sa bouche lui faisait comme du gratouillis de beignets brûlés. « Bonjour ! dit Chloé… – Bonj… Êtes-vous arrangée par Duke Ellington1 ? » demanda Colin… Et puis il 5 s’enfuit, parce qu’il avait la conviction d’avoir dit une stupidité. Chick le rattrapa par un pan de sa veste.
« Où vas-tu comme ça ? Tu ne vas pas t’en aller déjà ? Regarde !… » […] – Zut… Zut… et Bran !… Peste diable bouffre2. Vous voyez la fille là ?…
10 – Chloé ?…
– Vous la connaissez ?… dit Colin. Je lui ai dit une stupidité, et c’est pour ça que je m’en allais. »
Il n’ajouta pas qu’à l’intérieur du thorax, ça lui faisait comme une musique militaire allemande, où l’on n’entend que la grosse caisse. 15 « N’est-ce pas qu’elle est jolie ? » demanda Alise.
Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l’air heureux et sa robe n’y était pour rien. « Je n’oserai pas ! » dit Colin.
Et puis, il lâcha Alise et alla inviter Chloé. Elle le regarda. Elle riait et mit la main 20 droite sur son épaule. Il sentait ses doigts frais sur son cou. Il réduisit l’écartement de leurs deux corps par le moyen d’un raccourcissement du biceps droit, transmis, du cerveau, le long d’une paire de nerfs crâniens choisie judicieusement.
Chloé le regarda encore. Elle avait les yeux bleus. Elle agita la tête pour repousser en arrière ses cheveux frisés et brillants, et appliqua, d’un geste ferme et déterminé, 25 sa tempe sur la joue de Colin.
Il se fit un abondant silence à l’entour, et la majeure partie du reste du monde se mit à compter pour du beurre.
Boris Vian, L’Écume des Jours, Chapitre 11, 1946.
Découvrez le corrigé de Français au Bac Pro 2019
Extrait du corrigé
QUESTION 1 (3 points)
Le corpus proposé offre quelques similitudes. Le roman de Boris VIAN, la pièce de théâtre de Jean TARDIEU et la photographie tirée d’un site internet proposent la rencontre entre un homme et une femme. Dans les deux documents littéraires (documents 1 et 2), on nous présente la première rencontre entre les personnes principaux.
En ce qui concerne les différences, on note tout d’abord une diversité totale des documents (un roman pour le document 1, une pièce de théâtre pour le document 2 et une photo pour le 3). De plus, les sentiments développés dans le texte de B. VIAN sont quasiment « amoureux » à l’image quelque peu des expressions de Neill & Niamh du document 3. Par contre, les sentiments exposés dans le deuxième document sont bien complexes et variés (agacement, étonnement, tendresse, …).
QUESTION 2 (3 points)
Boris VIAN parvient à mettre en évidence l’évolution des sentiments de ses personnages grâce à quelques détails de son écriture. Tout d’abord, au début du texte, les phrases de Colin sont inachevées montrant ainsi le doute de ce dernier quant à ses sentiments (ligne 4). Quant à Chick, ses phrases utilisent un vocabulaire plus expressif, à la limite d’un langage familier (ligne 8). Ces deux précisions montrent toute l’excitation de ces deux personnages. Ensuite seulement, le texte est plus « posé » et descriptif lorsque les deux protagonistes discutent et commencent à se connaître. Les adjectifs qualificatifs (lignes 16 et 24) et les rares paroles mettent en évidence le calme qui semble agir sur les deux personnages, Colin et Chloé.
QUESTION 3 (4 points)
Plus que les mots, les personnages parviennent à communiquer par leurs attitudes. Les didascalies du document 2 montrent un florilège de sentiments et de réactions entre les personnages de la pièce de théâtre (« intrigué, mais sceptique », ligne 9 ; « engageant et galant », ligne 20). On passe de la distance au rapprochement galant voire même amoureux.
Retrouvez le sujet de Français au Bac Pro 2018
Extrait du sujet :
Objet d’étude : Identité et diversité
Texte 1
Pull-over
Les vêtements retiennent la mémoire de ceux qui les ont portés, puis s’en séparent un jour, sans prévenir, avec une brutalité qui est la marque des choses. Il y a une trahison des matières bien pire que celles dont les hommes peuvent se rendre coupables. Nous portons sur nos corps des linges, des laines, des fourrures qui nous connaissent au plus intime, qui nous respirent et nous ressemblent, au creux desquels nous laissons le parfum de notre peau, son empreinte olfactive et sa respiration. Je garde ainsi un vieux pull-over que mon Oncle Dédé porte quand il vient dans notre maison pour travailler. Journée de dix heures côte à côte, entre poussière, gravats, plâtre, mortier, Gauloises bleues et bières partagées. C’est la deuxième maison dans laquelle nous travaillons ainsi. La première, nous l’avons refaite à trois. Mon beau-père Iaschou en maître d’oeuvre. Mon oncle et moi en manoeuvres. Souvenir heureux. Iaschou décède quelques années plus tard. Un matin, j’attends mon oncle en préparant le café, comme d’habitude. Il ne viendra pas : il est mort dans la nuit. Son pull-over repose sur un escabeau. Presque humain. Fatigué. Troué par endroits. Avec deux petites taches de plâtre frais qui se sont lovées dans les fibres du tissu[…]
Découvrez le corrigé de Français au Bac Pro 2018
Extrait du corrigé :
Question 1
Le corpus proposé se distingue par la diversité des documents qui le composent : un roman de Philippe Claudel, un dessin de Brigitte Findakly et Lewis Trondheim et un poème de René-Guy Cadou. Par contre, tous ces documents cherchent à travers les sens, et notamment l’olfactif, à rappeler des souvenirs d’enfance, éléments indispensables à la notion d’identité.
Question 2
Aux yeux du narrateur, le « pull-over » est très important car il est une attache aux souvenirs familiaux de l’auteur. Philippe Claudel nous présente cet objet sous différents angles. Tout d’abord, les 5 premières lignes sont encyclopédiques : les vêtements font partie de ceux qui portent car ils « nous connaissent au plus intime » (lignes 4 et 5). Cette première étape renforce la force des sentiments du reste du texte. Ensuite, des lignes 6 à 13, Claudel associe ce « pull-over » à son oncle vivant (« je garde ainsi un vieux… notre maison pour travailler » lignes 5 à 7) et même toujours présent à ses côtés grâce à l’emploi de la première personne du pluriel (« nous travaillons ainsi » ligne 10 ; « nous l’avons refaite » ligne 10).Enfin, des lignes 12 à 29, le « pull-over » est le symbole même de cet oncle disparu. L’auteur privilégie la première personne du singulier pour renforcer sa solitude (« J’enfouis » ligne 15 ; « Je ne peux pas le jeter » lignes 19 et 20 ; « que j’ai beaucoup aimé » ligne 22).
Question 3
La douceur des souvenirs est parfaitement mise en évidence dans le dessin grâce notamment à l’omniprésence de la nature. Le personnage au premier plan est assis sur la pelouse de ce qui semble être le jardin d’une maison (terrain clôturé et fermé comme pour empêcher le « mal » de rentrer). […]
Retrouvez le sujet de Français au Bac Pro 2017
Extrait du sujet
Evaluation des compétences de lecture – 10 points
Présentation du corpus
Question n°1 : présentez le corpus en trois à six lignes en montrant son unité et ses différences (3 points)
Analyse et interprétation
Question n°2 :Textes 1 et 2. Comment ces deux textes mettent-ils en scène la parole des personnages de Guylain et d’Yvon Grimbert ? (4 points)
Question n°3 : Textes 2 et 3. Quels efforts produit la parole sur celui qui parle et sur ceux qui écoutent ? Justifiez votre réponse. (3 points)
Evaluation des compétences d’écriture – 10 points
Selon vous, comment les mises en spectacle de la parole (théâtre, cinéma, concerts, conférences…) font-elles naître des émotions ?
Vous répondrez à cette question dans un développement argumenté d’une quarantaine de lignes, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur vos lectures de l’année et sur vos expériences de spectateurs.
Découvrez le corrigé de Français au Bac Pro 2017
Extrait du corrigé
CORPUS Présentation du corpus. Question 1) Le corpus est constitué de trois textes : deux extraits du roman Le Liseur de Jean-Paul Didierlaurant publié en 2015, et un extrait du Paradoxe sur le comédien de Denis Diderot, datant du XVIIIème siècle. Le point commun est celui de l’interprétation d’un texte à haute voix, mais dans Le Liseur il s’agit d’amateurs faisant partager une lecture à l’oral, alors que Diderot donne des conseils à un comédien professionnel.
Analyse et interprétation Question 2) Dans les deux textes, il y mise en scène de la parole d’abord par l’attention du public : « Peu à peu le silence se fit dans la rame » (I, ligne 2) ; on remarque même une attention particulière : « Parfois des chut réprobateurs retentissaient » (I, ligne 3). Cette mise en scène passe aussi par la mise en condition du lecteur : « le jeune homme l’examina un temps » (I, ligne 1), « après un dernier raclement de gorge » (I, ligne 5), « le temps de s’imprégner du rôle » (II, ligne 5). Il s’agit aussi de faire passer un message : « application acharnée » (I, ligne 15), « Un alexandrin, c’est né pour toucher au but » (II, ligne 19). Enfin, l’acte de lire ainsi est important en soi à l’exclusion de tout autre chose sur le moment, et demande toute la concentration du lecteur : « seul l’acte de lire revêtait de l’importance à ses yeux » (I, ligne 14). Car il s’agit d’impressionner le public : « C’était bien un nouveau » (II, ligne 16).
NB : ce corrigé est édité par Studyrama. Il s’agit d’une proposition de corrigé qui ne saurait tenir lieu de corrigé officiel. Toute reproduction sans accord est strictement interdite.
Retrouvez le sujet de Français au Bac Pro 2016
Objet d’étude : Identité et diversité Texte 1 Bernard Ollivier, journaliste français, a entrepris un voyage à pied de 12 000 kilomètres, sur la Route de la soie, en quatre étapes. Au terme de sa troisième étape, il est arrivé en Chine. Le petit homme en m’apercevant se précipite vers moi, une main tendue, un grand sourire éclairant son visage. Il me lance une phrase, sans doute de bienvenue. Je ne comprends pas, mais touché par cet accueil qui ne s’embarrasse pas de salamalecs1 compliqués, je lui lance, en français :
Découvrez le corrigé de Français au Bac Pro 2016
Évaluation des compétences de lecture (10 points) Présentation du corpus Question n°1 : Présentez le corpus en trois à six lignes en montrant son unité. (3 points) Le corpus comprend un texte de Bernard Ollivier extrait de La longue marche. Le vent des steppes paru en 2003, un texte de Françoise Grenot-Wang extrait de Au coeur de la Chine, Une Française en pays Miao (2007) et une photographie de Titouan Lamazou au Tchad où, au camp de Goz Beïda, il réalise le portrait d’une femme réfugiée. Ces trois documents ont en commun de montrer un individu face à d’autres qui lui sont étrangers par leurs coutumes et leur origine. Le point commun est aussi dans la recherche de contact, la volonté d’échange et de partage.
NB : ce corrigé est édité par Studyrama. Il s’agit d’une proposition de corrigé qui ne saurait tenir lieu de corrigé officiel. Toute reproduction sans accord est strictement interdite.
Retrouvez le sujet de Français du Bac Pro 2015
Téléchargez l’intégralité du sujet 2015
Extrait du sujet 2015
Objet d’étude : La parole en spectacle.
Texte 1 : L’événement de juger
Imaginons un instant un spectateur venant assister pour la première fois à une audience. Qu’est-ce qui le frapperait le plus ? Le droit, la procédure ou les robes, le décor de la salle d’audience, le langage employé ? Il sera plus surpris par l’étrange spectacle qui se déroule devant lui que par la discussion juridique. (…)
L’événement de juger fait partie de la justice au même titre que le droit : il en est la fondation. Or la justice, souvent réduite au droit, c’est-à-dire à du texte, est présentée amputée d’une partie d’elle-même. La philosophie du droit contemporaine fait penser à une théologie privée de liturgie ou à une critique de théâtre qui ne verrait jamais la mise en scène.
Pour rendre justice, il faut parler, témoigner, argumenter, prouver, écouter et décider. Pour tout cela, il faut d’abord se trouver en situation de juger. Le premier geste de la justice n’est ni intellectuel ni moral, mais architectural et symbolique : délimiter un espace sensible qui tienne à distance l’indignation morale et la colère publique, dégager un temps pour cela, arrêter une règle du jeu, convenir d’un objectif et instituer des acteurs (…)
A la recherche d’autres sujets et corrigés du Bac ?
Téléchargez ce sujet et ce corrigé en pdf, ainsi que toutes les annales des années précédentes, par matière et par série sur Bankexam.fr. Au total, plus de 15 000 annales du Bac à consulter et télécharger gratuitement, et plus de 100 000 au total.
Obtenez le corrigé de Français du Bac Pro 2015
Téléchargez l’intégralité du corrigé 2015
Extrait du corrigé 2015
Évaluation des compétences de lecture (10 points)
Présentation du corpus
Question n°1 : Présentez le corpus en trois à six lignes en montrant ce qui fonde son unité. (3 points)
Le corpus se compose de deux textes et d’un document photographique. Le premier texte est extrait de Bien juger d’Antoine Garapon, le second de L’Etranger d’Albert Camus. La photo représente la Cour d’Appel de Paris. Ce qui fonde l’unité de ce corpus est le sujet commun du jugement, le fait de rendre la justice.(…)
NB : ce corrigé vous est proposé par Studyrama. Il s’agit d’une proposition de corrigé qui ne saurait tenir lieu de corrigé officiel. Toute reproduction sans accord est strictement interdite.
Téléchargez l’intégralité du sujet de Français 2014
Extrait du sujet :
Objet d’étude : La parole en spectacle
> Doc 1 : Dominique Bona, Le Manuscrit de Port-Ebène (1998)
> Doc 2 : Emile Zola, Germinal (1885)
> Doc 3 : Photo du Discours « I have a dream » (« j’ai un rêve ») de Martin Luther King prononcé le 28août 1963 devant 250 000 personnes sur l’égalité entre les êtres humains. Évaluation des compétences d’écriture
> Selon vous, une parole pour convaincre dans la défense d’une cause politique est-elle plus efficace quand elle est portée avec fougue ou quand elle est dite posément ?
Téléchargez le corrigé de Français 2014
Nous avons demandé à un correcteur de plancher en même temps que vous sur le sujet et de vous donner ses éléments de réponse, pour vous permettre de les comparer avec votre copie.
Extrait
ÉVALUATION DES COMPÉTENCES DE LECTURE
Question 1 : Présentez le corpus en trois à six lignes en expliquant son unité malgré ses différences.
Le corpus présente trois documents : un extrait de roman de Dominique Bona, auteur du XXème siècle ; un extrait de Germinal de Zola daté de la fin du XIXème siècle, et une photo de Martin Luther King pendant son discours du 28 août 1963. On remarque, outre la différence de date ou de support, qu’il s’agit de trois allusions à un discours argumentatif. Mais dans le premier texte, il est au style direct, dans le deuxième au style indirect libre : ces deux documents ont pourtant en commun de présenter un texte de fiction. Le troisième document n’est pas un texte, et il fait allusion à une réalité : le discours de Martin Luther King resté emblématique après son assassinat en 1968.
Question 2 : Texte 2. Qu’est-ce qui dans la façon de parler d’Etienne Lantier fait que la foule des grévistes passe du « tonnerre » et des « cris » au « silence profond » ?
La foule des grévistes est d’abord un « tonnerre », car la révolte gronde et que les premiers mots de Lantier les exhortent à la lutte : il s’adresse à eux (« Camarades ! ») et sa prise de parole redouble de points d’exclamation. Les « cris » lui répondent alors. Cependant, il ménage ensuite ses effets : il prend une mesure de silence et ne bouge pas (« immobile »), la nuit ajoute au dramatique (dans le sens de théâtral) de la situation (« ténèbres », « noir », « ombres »), puis il prend une posture d’orateur (« il leva un bras dans un geste lent « ), et surtout il change de ton et dépassionne sa voix (« il avait pris le ton froid… »).
Attention toutefois, il s’agit bien d’une proposition de corrigé et pas d’un corrigé officiel…
Avec studyrama