mardi, novembre 19, 2024

De l’UCAD à l’X de Paris : Dia Ndiaye, le génie sénégalais qui joue avec les Algorithmes

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La jeunesse africaine s’est engagée à consacrer davantage de ressources au développement de la science et de la technologie, domaine vital pour le développement économique. Au Sénégal, Ndiaye Dia, un jeune ingénieur apporte une nouvelle approche basée sur la formation et des espaces d’échanges afin de promouvoir ces secteurs. 

La transformation numérique de l’Afrique est en marche, et elle est porteuse d’évolutions dans tous les secteurs économiques et d’avancées sociales très attendues. C’est ce qu’à compris Ndiaye Dia, ingénieur en intelligence artificielle. Très actif dans le secteur de télécommunications, l’originaire de la région de Thiès entend apporter sa touche à l’évolution technologique au Sénégal : « Aujourd’hui, j’ai choisi de ne pas me limiter au travail d’un ingénieur technique. Au-delà des études, des diplômes, je pense que toute personne (particulièrement les jeunes) doit s’investir et s’impliquer dans la société, dans la vie quotidienne des communautés. Ceci à travers des initiatives, des actions citoyennes, de la sensibilisation, de l’entrepreneuriat… ».

 A l’heure où évolue les choses, la transformation numérique et technologique sont un outil essentiel afin d’activer les sources d’innovations pour un changement de paradigme. Pour y parvenir, il est essentiel de mettre en place un environnement favorable. Ndiaye Dia et ses collaborateurs ont « créé en décembre 2020 l’institut des Algorithmes du Sénégal (IAS), une école en ligne dans laquelle on forme les jeunes en intelligence artificielle et analyses de données ». Selon l’ingénieur, la création de l’IAS est partie d’un constat.

Cela a tourné au tour de l’environnement technologique. Ndiaye Dia est convaincu qu’en tenant compte des données qui sont généreusement générées tous les jours, celles existant déjà sur Internet et sur les réseaux sociaux, on peut atteindre une masse gigantesque de données (le fameux « big data”) avec laquelle nous pouvons réaliser de très beaux projets.

La transformation numérique pourrait changer la donne pour le continent africain. Elle représente l’occasion de dynamiser la croissance économique et l’industrialisation, de réduire la pauvreté et d’améliorer la vie des populations. Le sieur Dia compte apporter un soutien fort pour réduire la fracture numérique et promouvoir la transformation numérique. « Je suis plus que convaincu que nos sociétés ont fortement besoin de sciences et de technologies pour innover et assurer leur progrès », indique-t-il. 

Un salon des Algorithmes pour promouvoir les sciences….

Après un passage au département de Mathématique Physique et d’informatique (MPI) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar avec une licence en mathématique/Informatique en 2017 en poche, il sera admis ensuite à l’école polytechnique de Paris (l’X) par voie de concours. Poursuivant cette même dynamique, Dia va insuffler une nouvelle touche en lançant un salon des Algorithmes, des Sciences-Technologies et de l’Innovation du Sénégal (S.A.L.T.I.S) en décembre 2021. L’Objectif était de promouvoir les sciences, les technologies et les innovations. 

Pour cette année 2022, l’ingénieur compte remettre ça à la même période que la précédente. Selon un communiqué sur ladite activité, cette rencontre est axée autour de deux phases.

Une première (programme Big Tech Sciences) qui consiste à promouvoir et vulgariser auprès des étudiants et lycéens les sciences-technologies qui font bouger nos sociétés. Mais sensibiliser les élèves à s’orienter vers les filières scientifiques, porteurs de progrès socio-économiques pour nos sociétés. Pour la seconde étape, Il s’agit d’un bis repetita de la première édition. A en croire la même source, il y aura la participation de 60 startups, entreprises et 1500 visiteurs attendus. 

Cet attachement aux algorithmes est lié à une participation à la dynamique de la transformation technologique liée aux données. « Le principal défi lié au big data ne réside pas dans la collecte ou le stockage des données mais dans leur analyse, leur sécurisation, leur interprétation et leur utilisation. Il devient donc nécessaire d’assurer une expertise nationale, sous-régionale et africaine en général capable d’utiliser ces données pour déceler de réelles tendances afin d’anticiper les usages, les comportements et les besoins identifiés, tant auprès des entreprises, de l’Etat que de la société et des particuliers », explique Ndiaye Dia.