«Aucun pays africain n’est épargné aujourd’hui par les cyberattaques. Ils ont tous été victimes». C’est la précision faite par Franck Kié, consultant en cybersécurité.
Selon l’expert, il y a différents profils de cyber attaquants. «Déjà, ce qu’il faut noter c’est que les attaques se font de plus en plus localement. C’est-à-dire qu’elles sont faites soit par des cybercriminels qui sont, soit basés dans le pays dans lequel ils s’attaquent, soit dans la même région ou zone géographique. Comme c’est un phénomène de criminalité, on remarque qu’il y a de plus en plus de mafia qui sont en train d’être mise en place et agissent de façon transnationale» précise Franck Kié dans un entretien avec nos confrères de seneweb.
La cybersécurité, la cybercriminalité ont fait perdre au continent africain 10% de son produit intérieur brut (PIB) en 2021, soit plus de 4,2 milliards de dollars américains. Mais, pour le consultant en cybersécurité cela ne veut pas dire que l’Afrique reste les bras croisés.
Plusieurs initiatives sont en cours comme par exemple la Côte d’Ivoire qui a décidé d’investir environ 30 millions d’euros entre 2021 et 2025 dans le renforcement de sa cybersécurité ou encore le cyber Africa forum prévu du 09 au 10 Mai 2022 et qui se veut être un événement de référence sur la cybersécurité en Afrique.
«Nous avons tenu la première édition l’année dernière et nous travaillons sur la prochaine édition qui aura lieu bientôt à Abidjan. L’objectif pour nous était de rassembler les décideurs publiques et privés en Afrique en matière de cybersécurité et de confiance numérique et de pouvoir être un acteur important dans la structuration de l’écosystème en permettant une communauté de confiance, une communauté d’affaires mais aussi un lieu d’expertise où on pourra proposer, apporter des solutions et présenter des solutions déjà existantes» ajoute-il.