L’alliance Smart Africa(SA) a signé jeudi 10 mars 2022, en marge du forum sur l’identité numérique, un protocole d’accord avec le NADPA/RAPDP (Réseau Africain des autorités de Protection des Données Personnelles) afin de fournir un soutien institutionnel et renforcer les capacités de mise en oeuvre des autorités nationales africaines.
Amorcée lors des premières discussions entre Smart Africa et NADPA/RAPDP qui se sont tenues à Benguerir, au Maroc, le 26 novembre 2021, la nécessité d’unir les forces a abouti à la signature d’un protocole d’accord (« MOU ») qui entre en vigueur à Dakar, au Sénégal, à compter du 10 mars 2022.
Ce protocole d’accord jette les bases d’un véritable dialogue et d’une coopération panafricaine. NADPA/RAPDP et Smart Africa s’unissent pour :
- soutenir les stratégies nationales en matière de données et l’application des réglementations relatives à la protection des données afin de créer un cadre harmonisé pour les politiques et les réglementations en matière de protection des données en Afrique ;
- soutenir les États africains dans l’élaboration ou la mise à jour de la législation sur la protection de la vie privée et des données à caractère personnel, et dans la mise en place d’autorités chargées de la protection des données ;
- élaborer et mener des modules conjoints de renforcement des capacités pour les Autorités africaines de Protection des Données (APD) par l’intermédiaire de la Smart Africa Digital Academy (SADA), dans la mesure du possible;
- mettre en place des initiatives visant à renforcer la collaboration juridique entre les autorités africaines de protection des données afin de soutenir la digitalisation du continent.
Selon Patricia Poku, Directrice Exécutive de la Commission Nationale de Protection des Données du Ghana et Présidente de NADPA/RAPDP « Notre organisation a franchi une nouvelle étape et est désormais prête à s’engager dans un partenariat aussi ambitieux. Nous sommes très enthousiastes et impatients de réaliser tous nos engagements, non seulement du point de vue de la gouvernance des données et de l’harmonisation juridique de la protection des données, mais aussi pour le développement d’une formation et d’une certification régionales pour les professionnels africains de la protection des données, afin de combler le déficit de compétences dans ce domaine. »
Commentant la signature de ce protocole d’accord stratégique, le Directeur Général de Smart Africa, Lacina Koné précise : « Je suis très heureux que Smart Africa et NADPA/RAPDP se soient rapprochés par la signature de ce protocole d’accord. Nous devons travailler sur nos capacités de mise en oeuvre de nos politiques de protection des données et intensifier notre collaboration panafricaine. Sinon, nos lois resteront des coquilles vides. Conformément à la Convention de Malabo, mais aussi au nouveau cadre continental de politique des données de la Commission de l’Union africaine, ce protocole d’accord permettra de faciliter et d’accélérer l’harmonisation et la collaboration juridique entre nos pays membres. »
Pour Awa Ndiaye, Présidente du CDP Sénégal, « le protocole d’accord représente un cadre stratégique de conception et de partage entre les acteurs clés de la protection des données personnelles. Il s’inscrit dans la lignée des initiatives visant à faire de l’Afrique un espace sécurisé et propice à la transformation numérique. »