La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) est en train de travailler sur la mise en oeuvre du Projet d’interopérabilité pour huiler le secteur de la monétique en Afrique.
Cette innovation fait partie des actions de promotion de la BCEAO pour faciliter les échanges et instaurer un écosystème propice pour l’inclusion financière dans la zone UEMAO.
«Les travaux sont en cours, notamment pour la sélection du fournisseur de la solution interopérable, l’élaboration du plan d’affaires et la définition de la tarification des services financiers numériques (SFN), ainsi que de la stratégie de communication et de marketing à mettre en place pour vulgariser l’initiative de ce projet communautaire auprès des populations» renseigne le rapport de la BCEAO sur l’évolution des services financiers numérique de l’UEMAO.
L’interopérabilité permettra d’associer l’ensemble des acteurs des services financiers et des services financiers digitaux (SFD) et de dépasser le modèle wallet-to-wallet ou encore bank-to-wallet pour tourner vers le modèle Hub qui consiste à connecter tous les participants sur une plateforme centrale. De façon simple, il y a une seule connexion pour faire partie du système d’interopérabilité.
Le cadre réglementaire en révision
La BCEAO travaille également sur la révision de l’adaptation du cadre réglementaire de la monnaie électronique aux évolutions du secteur et aux besoins des acteurs de l’écosystème selon l’Instruction n°008-05-2015 du 21 mai 2015 régissant les conditions et modalités d’exercice des activités des émetteurs de monnaie électronique dans les pays membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA),.
D’après l’instance , les principaux aménagements du nouveaux texte permettront de réexaminer la définition de la monnaie électronique et le périmètre des activités des établissements de monnaie électronique, au regard des usages multiples qui se développent dans l’Union.
Un Comité FinTech pour encadrer l’activité des entreprises et startups
Avec la naissance fulgurante de startups dans le domaine de la FinTech, la BCEAO a pris les devants pour les accompagner surtout dans le domaine de la structuration.
Un cadre adéquat pour encadrer l’activité des FinTech, qui ont contribué à renforcer la concurrence, reflétée par la baisse importante des prix est en cours . Dans ce contexte, un Comité FinTech a été créé au sein de la BCEAO, traduisant l’ambition de cette dernière de promouvoir le développement harmonieux des entreprises de technologies financières (FinTech) dans l’UEMOA.
En effet, au regard de l’émergence de nouveaux acteurs dans l’écosystème, il est apparu nécessaire, pour le régulateur, d’instituer une structure avec des orientations stratégiques, afin de mieux accompagner et d’encadrer les innovations en matière de services financiers innovants.