Malick Diallo, Directeur du Commerce Extérieur du Sénégal, a fait d’importantes propositions dans le cadre de la concrétisation de l’accord pour la Zlecaf.
L’accord pour la zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), projet lancé en 2012 par l’Union africaine, a été ratifié par 39 pays hormis l’Érythrée. Un accord commun constituant un marché de 1, 2 milliards de consommateurs pour un PIB d’environ 2 500 milliards de dollars US.
Depuis sa concrétisation, des avancées ont été notées. Mais, est-ce que l’Afrique a réellement les moyens de ses ambitions pour ce marché qui serait le plus grand du monde ?
D’après Malick Diallo « la Zlecaf devrait permettre aux pays membres, une fois tous les droits de douane supprimés, de voir leur PIB progresser de 1% à 3% et de porter de 15% à 33% le commerce intra africain pendant la période de transition ».
Répondant aux questions de l’Agence Anadolu, le patron de la DCE Sénégal rappelle que 85 à 90% des tarifs douaniers ont été déjà abolis dans les échanges entre Etats sur les biens et services pour une quinzaine d’années.
Cependant, pour lui, il reste encore beaucoup de choses à faire. Dans ce sens, Malick Diallo énumère une liste de propositions.
« Les pays africains doivent relever de multiples défis en recourant à un large éventail de politiques complémentaires aptes à renforcer le lien entre commerce et industrialisation. Il faut également disposer d’un secteur privé national à la fois fort, dynamique et compétitif ; d’une bonne politique de facilitation des affaires et des échanges ; d’un environnement des affaires attractif et capable de propulser les activités économiques ; d’infrastructures adaptées et modernes sans oublier des politiques efficaces et inclusives en faveur de l’entreprenariat », a précisé le chef de la DCE.