Meta aurait entamé des pourparlers pour vendre Libra devenu Diem, en raison de pressions règlementaires.
La cryptomonnaie a finalement été freinée par les autorités du monde entier et restera sans doute l’un des plus gros flops de Meta qui détient Facebook. Annoncée en juin 2019, Libra, devenue Diem, devait révolutionner l’économie. La cryptomonnaie a finalement été freinée par les autorités du monde entier et restera sans doute l’un des plus gros flops de Meta qui détient Facebook.
Avec la Libra, Meta, autrefois connue sous le nom de Facebook, espérait changer le monde. L’entreprise voulait créer une cryptomonnaie universelle, appréciée des autorités et susceptible de faire basculer l’économie mondiale dans une nouvelle ère, potentiellement sans euro et sans dollar. Appuyée par 28 partenaires de renom (PayPal, Mastercard, Uber, Spotify, Free…), la Libra semblait difficile à arrêter à son lancement. C’était sans compter sur la défiance des autorités du monde entier qui n’ont pas vu d’un bon œil l’intérêt de Facebook pour les monnaies virtuelles.
Selon les informations de Bloomberg, Meta commencerait à accepter l’inévitable. Après un changement de nom (Libra est devenue Diem), un changement de structure (Meta s’est éloignée de sa gouvernance) et le départ de son responsable des cryptomonnaies, l’entreprise de Mark Zuckerberg aurait compris que sa crypto avait peu de chances de voir le jour. Elle chercherait désormais à se séparer de l’organisation responsable de Diem.
Abandonner Diem pour sauver Diem ?
Pour survivre, le projet Libra avait changé de nom en décembre 2020. En devenant Diem et en prenant ses distances avec Facebook, la gouvernance de Diem espérait rassurer. Meta, de son côté, avait renommé son portefeuille virtuel Calibra en Novi afin d’éviter de créer la confusion. Il assurait néanmoins que Novi basculerait sur Diem dès que la cryptomonnaie serait disponible.
Malgré de nombreux efforts, Diem et Novi n’ont pas convaincu. Le premier n’est toujours pas lancé, le deuxième, simple à mettre en place en théorie (il s’agit d’une sorte de Lydia pour les paiements entre particuliers), n’est disponible qu’aux États-Unis et au Guatemala. En presque quatre ans, Meta n’a pas beaucoup progressé.
Selon Bloomberg, l’association Diem chercherait un repreneur et serait en discussion avec plusieurs banques d’investissement, avec pour objectif de céder sa propriété intellectuelle et d’aider ses ingénieurs à se réinsérer. Pour l’instant, rien ne dit que Diem trouvera de nouveaux propriétaires.
Depuis son introduction, le projet Libra/Diem est la cible de nombreuses oppositions. Les autorités du monde entier, dont la France, ont tenté de bloquer Facebook. L’échec inévitable de la cryptomonnaie est la preuve de leur réussite. La révolution économique attendra.
Avec Numerama