Le PDG de la Fintech Better.com avait convoqué des salariés pour une réunion. Il en a profité pour leur annoncer leur licenciement à quelques jours des fêtes de fin d’année.
Ce sont des centaines de salariés qui sont tombés de (très) haut durant une réunion Zoom aux États-Unis. Comme le rapporte CNN, dimanche 5 décembre, le DPG de Better.com, une start-up de prêt hypothécaire, a profité d’une réunion à distance avec 900 salariés de l’entreprise pour leur apprendre brutalement leur licenciement, et ce, à quelques jours des fêtes de Noël. Vishal Gard a en effet décidé de réduire les effectifs de sa société afin d’augmenter sa rentabilité et a ainsi procédé à un « télélicenciement » de masse.
« Si vous êtes à cette réunion, c’est que vous faites partie des malchanceux qui vont être licenciés et que votre poste est supprimé à effet immédiat », a brutalement lâché le PDG durant la visioconférence, mercredi 1erdécembre. Il a ensuite expliqué à ses désormais ex-salariés qu’ils allaient recevoir un e-mail des ressources humaines précisant les modalités de départ. Parmi les centaines de personnes soudainement sans emploi figure l’équipe de recrutement chargée de la diversité, de l’égalité et de l’inclusion.
« Vous êtes des dauphins »
De son côté, le patron Vishal Gard a expliqué à CNN : « C’est la deuxième fois de ma carrière que je fais ça, et je n’aime pas ça. La dernière fois j’ai pleuré ». Pourtant, sa start-up vient de faire rentrer dans ses caisses, il y a quelques jours, la somme de 750 millions de dollars, soit environ 663 millions d’euros grâce à son entrée en Bourse en mai. Par ailleurs, Better.com, qui se présente comme une « plateforme de parcours d’accession à la propriété utilisant la technologie pour changer la façon dont les gens achètent et possèdent une maison », comme le détaille Courrier international, est en passe d’afficher un bilan de plus d’un milliard de dollars.
L’an passé, le PDG de la Fintech avait déjà défrayé la chronique pour ses méthodes de managements plutôt brusques. Dans un e-mail envoyé à ses employés, et révélé par Forbes, il leur avait ainsi reproché d’être « trop lents » et d’être « une bande de stupides dauphins ». « Les stupides dauphins se prennent dans les filets et sont mangés par les requins. Alors, arrêtez ça. Arrêtez ça tout de suite », s’était-il emporté.
Par ailleurs, ce n’est pas la première fois que des sociétés licencient brutalement leurs salariés via une réunion Zoom. Comme le relaie Forbes, en mai 2020, Uber avait ainsi annoncé à 3.500 salariés la fin de leur contrat via une téléconférence, tout comme la société de location de trottinettes Bird qui a licencié 406 employés par un laconique message vidéo informant ses employés qu’ils étaient licenciés avec effet immédiat, alors que tous leurs accès à l’entreprise avaient été préalablement désactivés.
Avec Capital