mardi, décembre 24, 2024

Blockchain, NFT…, bientôt un grand retour de Wari avec les technologies du futur

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Dans un récent entretien, Kabirou Mbodje a révélé que « des projets ambitieux à forte valeur ajoutée sociale sont sur le point d’être mis en production par Wari. »

Socialnetlink partage avec vous l’intégralité de cet entretien accordé au quotidien L’Observateur.

« L’ex-Président-directeur général de Wari n’évite aucun sujet et ne fait pas dans la langue de bois. Dans ses réponses, il solde ses comptes avec les forces obscures qui lui mettent les bâtons dans les roues et dénoncent les manigances de ceux qui portent un combat contre lui par procuration. Kabirou Mbodje rend les coups. 

M. Mbodje, cela fait longtemps que l’on n’a pas eu de vos nouvelles. Comment vous portez-vous aujourd’hui ? 


Je suis en pleine forme, Dieu merci. Je suis concentré sur les développements et le lancement des nouveaux services Wari.

Malgré plusieurs tentatives d’entretien, vous avez toujours refusé de parler. Pourquoi maintenant ? 
J’ai toujours voulu séparer ma personne de mon entreprise, à l’instar de Visa, Coca-Cola, Samsung, etc. dont personne ne se préoccupe de savoir qui est le propriétaire. Mais les différentes campagnes de dénigrement successives contre Wari et ma personne m’obligent à réagir pour rétablir la vérité des choses.

La situation de l’entreprise Wari que vous avez lancée en 2015 et qui connaît aujourd’hui quelques difficultés au Sénégal aurait-elle déteint sur votre quotidien ? 
  
Effectivement. Mais Wari a démarré en 2008 pas 2015 et est présente dans 63 pays à travers le monde. En Europe, ce qui est une première pour une entreprise africaine, Wari est présente avec une licence qui lui permet d’offrir ses services à toute la population européenne. Au Sénégal, des oppositions à tous les niveaux, bien que Wari n’y ait plus son siège depuis novembre 2015, en y ajoutant des fautes internes des personnes en charge des opérations, ont fini par mettre quasiment à l’arrêt les services offerts aux populations. C’est extrêmement dommageable à plusieurs niveaux. Pour les populations qui n’ont plus leur service favori et doivent se contenter, pour l’instant, des autres services disponibles, mais sans commune mesure avec les nôtres. Pour les 21 000 travailleurs Wari qui avaient des revenus confortables et qui subissent les diktats de la concurrence, au point de ne plus avoir de revenu et d’être obligés de fermer. Enfin, le Sénégal étant le premier pays où Wari s’est implantée, il est dans l’imaginaire des gens que c’est toute l’entreprise Wari qui est à l’arrêt et les commentaires sur les réseaux sociaux créent une confusion sur l’image de Wari avec des retombées dommageables sur celle du Groupe dans le monde.

Comment expliquez-vous que Wari, une fierté économique sénégalaise, voire africaine, lancée en 2008 et qui, en 2019, comptait plus de 212 millions d’utilisateurs et gérait plus d’un million de transactions quotidiennement à travers un tissu commercial étendu dans 62 pays, disparaisse comme ça du jour au lendemain ?


Wari n’a pas disparu, bien au contraire. Le problème au Sénégal c’est qu’on pense, parce que Wari n’y est plus disponible, que Wari n’est plus nulle part ailleurs. C’est une erreur. Depuis 2018, j’ai personnellement quitté mes fonctions de Directeur Général de Wari pour me consacrer uniquement au développement de Wari 2.0, afin de pouvoir offrir les services digitaux de demain aux populations mondiales. L’avenir des services financiers est digital et Wari se devait d’y être présente pour jouer un rôle majeur dans cette transition. Les personnes en charge des opérations et du réseau à Wari ont été défaillantes et cela a eu comme conséquence l’arrêt de certains services dans plusieurs pays, comme le Sénégal. Mais le reste fonctionne parfaitement. Les services Wari reprendront bientôt dans les pays où ils ont été interrompus.

Wari a connu un début fulgurant au Sénégal, avant de s’imposer dans la sous-région, vous attendiez-vous à un tel succès ?


L’objectif initial a toujours été de proposer les services Wari au niveau mondial. Nous avons commencé en Afrique et au Sénégal en particulier pour ancrer cette initiative au crédit de l’Afrique afin que celle-ci soit perçue comme une terre d’innovation, de créativité et de référence dans le monde. A part le Kenya en Afrique, le Sénégal était le pays qui se prêtait le mieux à cet exercice de porter haut les couleurs de l’Afrique pour redorer l’image de l’Afrique et des Africains, et donner une réelle fierté à notre jeunesse. Nous avons besoin de tous les champions africains et de toutes leurs initiatives pour servir d’exemple afin que d’autres emboîtent le pas et construisent l’Afrique de demain. Il n’y aura pas d‘avenir pour notre continent sans ses champions et sans soutien inconditionnel des populations et de leurs leaders politiques et institutionnels.

La rude concurrence entre vous et Orange money n’a-t-elle pas contribué à «tuer» davantage l’entreprise Wari ?


Nous n’avons aucun souci avec la concurrence, quand celle-ci est saine. Le problème que nous rencontrons en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Sénégal, c’est qu’on cible les initiatives locales pour les brider, voire les détruire, au profit d’intérêts étrangers, au détriment de l’intérêt collectif de nos pays. Cela perdure depuis la nuit des temps où nos propres frères vendaient les nôtres aux colons contre rémunération. Le jour où nous comprendrons que notre futur personnel est strictement indissociable de celui de notre communauté, nous aurons fait un grand pas vers la table où se décide l’avenir du monde et donc de notre survie ou de notre fin.

On a beaucoup reproché à Wari de ne pas s’être mise à niveau devant des concurrents comme Orange money ou Wave avec leurs prix ou méthodes concurrentiels. Y avait-il une part de vérité dans ces allégations ?


Tout cela est complètement faux. Wari a toujours été précurseur dans la recherche et la mise en place des meilleurs services aux populations, en bousculant, de façon radicale, tous les ténors du moment (Western Union et autres). Tous les concurrents que vous citez ne font que copier Wari jusque dans le moindre détail, ce qui prouve bien que Wari est toujours en avance sur ce qui se fait et va se faire dans le monde transactionnel. Sans l’acharnement continu contre Wari, visible ou camouflé, que ce soit institutionnel, réglementaire, fiscal et maintenant judiciaire, Wari au Sénégal conserverait toujours sa place de leader pour le plus grand bonheur des populations et des distributeurs Wari qui œuvraient chaque jour au développement du réseau. L’avenir vous le montrera.

Pouvez-vous publier un tableau comparatif de vos chiffres d’affaires ?


Nos chiffres ne sont pas publics pour l’instant. Ils le seront quand Wari sera cotée en bourse (bourse de New York où Wari est déjà listée) comme nous y travaillons actuellement. Ce que nous pouvons présenter ce sont les volumes de transactions pour l’année 2020 qui s’élèvent à 3168 milliards de Fcfa, soit plus 5,6 milliards de dollars US.


Aux dernières nouvelles, Wari travaillait à obtenir un agrément au Sénégal, de sorte à offrir des services financiers. Le processus est-il toujours d’actualité ?


Effectivement. L’agrément qui est demandé est un agrément pour l’Afrique de l’Ouest (Uemoa) qui nous a été refusé, tout comme le rachat de la banque SIAB au Togo ou la prise de participation de Wari dans de nouvelles banques de la zone. Les raisons invoquées ne nous semblent pas pertinentes et nous avons demandé à l’autorité de revoir notre dossier.
 
Dans l’affaire Wari, on entend peu ou pas l’Etat du Sénégal. A-t-il réellement joué son rôle de protecteur à l’égard de prédations étrangères ?


C’est exactement le problème que rencontrent, je pense, beaucoup de sociétés dans notre pays. Il n’y a pas le soutien inconditionnel auquel on devrait s’attendre. Les entreprises étrangères viennent dans les valises de leurs dirigeants politiques et ces derniers sont les véritables démarcheurs des intérêts de leurs champions. Quand il y a déjà un acteur local dans notre pays, et qui plus est, a fini de faire ses preuves, en contribuant massivement à la création d’emplois et de richesse dans le pays, toutes les institutions, politiques, judiciaires et autres doivent le soutenir ou tout au moins ne pas le pénaliser injustement au profit d’étrangers.

En tant que chef d’entreprise, vous avez travaillé avec ou dans  beaucoup de pays sur le continent, particulièrement en Afrique de l’Ouest, existe-t-il vraiment une politique de sécurité économique qui s’appuie sur un arsenal juridique et une administration adaptée au Sénégal en particulier et dans la zone Uemoa plus globalement ? 


Je ne pense pas qu’il existe une quelconque stratégie de sécurité économique dans nos pays. La stratégie économique est malheureusement dictée ailleurs et le plus souvent à notre détriment. Cela doit changer et vite, si on ne veut pas voir de nous-mêmes et avant nos enfants, le déclin et l’appauvrissement irrémédiables de l’Afrique. Pour pouvoir asseoir une politique de sécurité économique, il faut des Etats généraux sur l’avenir de l’Afrique par zone (ouest, est, nord, centre et sud) auxquels sont associés les leaders économiques africains exclusivement pour discuter ensemble du commun vouloir de vivre ensemble.

Quelle est la part de responsabilité de l’Etat dans la «faillite» de votre entreprise ?


Encore une fois, c’est malheureux d’utiliser des termes qui ne correspondent à aucune réalité. Wari n’est sûrement pas en faillite. Le Sénégal ou l’Afrique de l’Ouest ne représentent pas Wari. Wari a su se déployer dans le monde et a déjà mis en route ses nouveaux services qui, à l’instar de ce que nous avons fait en 2008, vont révolutionner le monde de la finance, tel que nous le voyons et pratiquons aujourd’hui. Cela dit, au Sénégal, nous déplorons le fait que l’Etat n’ait pas pris la mesure des conséquences des multiples attaques contre Wari qui sont à l’origine de la perte de dizaines de milliers d’emplois ainsi créés par Wari depuis des années. J’ose espérer que les autorités prendront la mesure de la situation pour aider à y remédier.

Wari, c’est aussi une longue et pénible guerre des fondateurs. Le 11 août 2021, après un énième renvoi, se tenait à la barre de la troisième chambre correctionnelle un procès pour abus de confiance et augmentation irrégulière du capital social. 2 ans d’emprisonnement, dont 6 mois ferme, ont été requis contre vous. Qu’est-ce que cela vous fait ?


Là aussi, il faut rectifier la vérité des choses. Il n’y a pas plusieurs fondateurs, mais uniquement moi. Quand vous donnez gratuitement des actions à des gens et qu’ils sont payés à un salaire après avoir été débauchés d’ailleurs, ils ne peuvent pas se dire fondateurs. Il suffit juste de leur demander de fournir un quelconque document montrant qu’ils ont mis un franc de capital dans Wari. Ce qui est étonnant, c’est le crédit que les gens apportent à leurs dires, alors qu’ils ont quitté Wari bien avant son essor. Pourquoi n’ont-ils pas continué Wari de leur côté, si ce sont eux qui l’ont créée ? Comme d’autres employés qui ont volé les codes sources de la plateforme Wari pour en monter d’autres qu’ils essaient de vendre au plus que offrant. Pour ce qui est des multiples procédures que ces mêmes gens initient sur des bases fallacieuses, alors qu’ils n’ont aucun moyen financier, mais parviennent à mobiliser plusieurs ténors du Barreau sénégalais, cela pose une vraie question de savoir qui est derrière et qui se sert d’eux pour atteindre ma personne, à travers Wari.

«Toutes les institutions, politiques, judiciaires et autres doivent soutenir les acteurs locaux ou tout au moins ne pas les pénaliser injustement au profit d’étrangers»

Il y a également la condamnation à une peine de six mois assortis du sursis et des dommages et intérêts d’une valeur de 1,5 milliard FCfa à verser à la société «Tap Tap Send», ayant son siège social en Grande Bretagne et évoluant dans le secteur du transfert d’argent. Ça fait beaucoup pour un chef d’entreprise ?


Je conteste avec force l’ensemble de ces accusations et reste pleinement déterminé à rétablir la vérité par la voie de mes avocats qui s’exprimeront très prochainement à ce sujet.

En 2016, le Réseau des prestataires de transfert d’argent (Renapta) appelait au boycott de Wari, pour cause de comptes bloqués. Depuis, ils s’agitent régulièrement pour rentrer dans leurs fonds. De même que certains clients qui avaient vu leurs envois/retraits bloqués. Wari imputait alors le problème «à des contradictions commerciales avec certaines banques». Qu’en est-il exactement ?

Il n’y a jamais eu, en 2016, de problèmes avec Renapta autres que de les empêcher d’utiliser la plateforme et le réseau Wari pour développer une offre concurrente appelée TransferSur avec la Banque de Dakar (Bdk) Ils ont essayé des manœuvres frauduleuses sur les comptes Wari et nous les avons bloqués, rien d’autre. Je crois savoir que Renapta a compris maintenant que seul Wari était un partenaire sérieux et des discussions franches sont conduites des deux côtés pour trouver une issue favorable à tous. Concernant les deposits de certains Points Wari, effectivement des fonds leur appartenant sont bloqués. Mais contrairement à ce qui se dit à dessein, Wari n’a aucune responsabilité sur ces fonds. Les Points Wari sont des signataires de contrats avec les banques partenaires de Wari, comme les détenteurs de carte Visa avec leur banque. Les fonds de ces POS non disponibles sont bloqués au niveau de banques comme Brm, Banque agricole, Uba, etc., pour le Sénégal ou par d’autres au niveau de la zone pour ce qui est de compenses entre les banques. Nous avons saisi la justice pour que ces banques restituent cet argent détenu par devers elles. Pour ce qui est des clients dont les transactions ont été «bloquées», c’est tout simplement les POS qui refusaient de les payer au motif, légitime, que leur solde n’est pas disponible. Cela va rentrer dans l’ordre.

Pouvez-vous schématiser le problème avec chacun de ces acteurs ?


Je l’ai expliqué plus haut. Il n’y a rien de plus et nous sommes en train de travailler à le résoudre.

Qu’entendez-vous par «exigences inacceptables» concernant les banques ?
Le problème avec certaines banques partenaires, c’est qu’elles ont des agendas économiques différents des nôtres et qu’elles ne respectent pas l’esprit d’un partenariat franc. Imaginez si une banque membre du réseau Visa s’amusait à vouloir offrir une carte concurrente à Visa, elle serait exclue du réseau. Chez nous, les banques créent ou acceptent des systèmes concurrents à Wari, veulent utiliser le réseau de POS organisé par Wari pour elles au motif que puisque ce sont elles qui sont signataires de contrat avec ces Points, elles peuvent leur donner d’autres services à offrir, même s’ils sont concurrents à Wari. Ce n’est pas accepté par Wari et en conséquence, ces banques ont contribué à perturber fortement le réseau en place. A cela s’ajoute, il faut le reconnaître, des erreurs.

Qu’avez-vous fait ou pas que vous regrettez aujourd’hui ?


J’aurais dû être plus attentif aux recrutements faits à Wari afin d’éviter les carences internes qui ont contribué à ces contre-performances du Groupe. Les choses sont en train d’être réglées à ce sujet.

Malgré toutes ces déconvenues, peut-on s’attendre à un réarmement économique de Wari, à un retour en force de cette grande entreprise et dans quelles conditions ?


Le retour de Wari pour les populations sénégalaises est annoncé et sera innovant et hautement performant comme Wari sait le faire. Il sera accompagné d’une véritable ambition de redonner le travail perdu aux milliers de collaborateurs Wari et d’asseoir définitivement une réelle politique d’inclusion financière durable et de création de richesse pour la jeunesse sénégalaise.

Vous étiez aussi cité dans le rachat de l’opérateur mobile Tigo/Sénégal pour un coût de 129 milliards FCfa, qu’est-ce qui s’est réellement passé ?


Nous n’étions pas cités, nous avions effectivement racheté l’Opérateur Tigo Senegal au groupe Millicom. Des magouilles orchestrées par un ancien Premier Ministre et son beau-frère ont cassé cet achat, en nous dénigrant outrageusement, pour l’offrir sur un plateau à Xavier Niel de Free, dans un consortium où, encore une fois, un Sénégalais a fait l’office du bon nègre, en se présentant comme l’alternative afin de récolter, à titre personnel, des miettes. C’est inadmissible de voir encore ces choses chez nous en Afrique. Avons-nous le droit de donner ce genre d’exemple à nos enfants ? Chacun est libre avec sa conscience, pour ceux qui en ont une.

Vos soucis n’ont-ils pas commencé lorsque vous aviez décidé, à un moment donné, de racheter la société de téléphonie Tigo ?


C’est effectivement à partir du moment où Wari a annoncé le rachat de Tigo que toutes les campagnes médiatiques de dénigrement ont pris de l’ampleur au point d’avoir un impact réel sur notre réputation. Mais nous ne nous laissons pas faire et dorénavant, toute déclaration calomnieuse ou diffamatoire à notre encontre sera portée devant les juridictions compétentes. Notre seul tort est d’avoir l’ambition de changer positivement l’image des Africains et de l’Afrique et de contribuer à son essor. Nous n’avons pas dit notre dernier mot à ce sujet.

Devant la multiplication des ennuis judiciaires (Tap tap send, collaborateurs), Wari a toujours pris le parti de crier au complot. Ce discours tient-il toujours ?


Il ne faut pas mélanger les sujets. Il n’y a pas de multiplications d’ennuis judiciaires. Il y a un même groupe de personnes qui multiplie, depuis de 2012, les procédures judiciaires dans un même dessein : récolter de l’argent qu’il n’a pas gagné et pour lequel il n’a pas travaillé. Ces procédures concernent exclusivement les mêmes personnes, pour les mêmes accusations avec des avocats différents.

La société Africa Technologies (ex-Wari) a été, sur décision de justice en octobre dernier, expulsée de ses locaux pour un passif de 39,6 millions FCfa dus à l’Artp. Est-ce un pas vers le divorce de Wari d’avec le marché sénégalais ou l’entreprise compte-t-elle trouver une autre solution ?


Nous sommes toujours victimes de ces amalgames. Africa Technologies n’est pas «ex» Wari. Ce sont deux sociétés différentes et juridiquement indépendantes. Africa technologies a Wari Sa comme client, c’est tout. Wari n’est plus domiciliée au Sénégal depuis Novembre 2015, radiée du registre de commerce et fiscal. Elle n’a aucun bureau dans le pays. Africa Technologies n’a fait l’objet d’aucune expulsion et je mets quiconque au défi de m’apporter un seul document relatif à cette affirmation. Nos avocats préparent actuellement des citations pour diffamation à l’encontre des médias ayant véhiculé cette fausse information préjudiciable à l’image de Wari. AT a déménagé de son propre chef parce que l’Artp, propriétaire, a, de façon unilatérale et arbitraire, triplé le montant du loyer. C’est aussi simple que cela ? 

Quels sont les projets du moment de l’homme d’affaires Kabirou Mbodje ?

 
Je ne suis pas un homme d’affaires et je n’ai jamais fait d’affaires. Je suis un entrepreneur qui crée des entreprises avec une véritable vision de services au grand public. Ma seule ambition a toujours été d’utiliser mes capacités pour servir le plus grand nombre. Mes projets du moment entrent en droite ligne de cet engagement personnel.

Peut-on s’attendre à une fusion entre Wari et d’autres plateformes ?


Wari est déjà intégrée à des dizaines de plateformes et ça continue au moment où je vous parle. Les plus en vue sont celles avec WhatsApp, Facebook Messenger, Signal,… Des projets ambitieux à forte valeur ajoutée sociale sont sur le point d’être mis en production.

Peut-on s’attendre à un retour en force de Wari à travers une nouvelle offre ?
Oui. C’est d’actualité

Dans quel secteur travaillez-vous actuellement ?


Le même. Le développement de Wari sur le plan mondial avec les nouvelles technologies du futur, Blockchain, NFT, Avatars, transactions digitales. Tout ce qui aujourd’hui fait demain.

Le groupe a eu beaucoup de déboires médiatiques, politiques et économiques au Sénégal. Le siège social avait déjà été transféré à Lomé. Wari aurait-il une meilleure santé financière ailleurs ?


C’est malheureusement effectivement le cas. Nous pensions avoir le soutien économique et politique en étant basé au Sénégal, mais c’est un véritable acharnement, incompréhensible pour une société comme la nôtre, qui s’est abattu sur nous. A croire que nous autres Africains n’avons pas le droit d’être présents et de peser dans le monde de la finance sur notre continent. Nous y serons contre vents et marée et à un niveau inattendu pour nos pourfendeurs, car nous avons la foi en nous.

Kabirou Mbodje s’est révélé aux Sénégalais avec Wari. Qui est-il ? Que faisait-il avant ?
Il préparait Wari. »

Entretien réalisé par L’Observateur