jeudi, novembre 21, 2024

Le Sénégal veut un état-civil sécurisé, numérisé et interconnecté, pour le grand bonheur des populations

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L’Etat a prévu de construire, d’ici 2023, trente-quatre centres d’état-civil modernes, équipés et informatisés, a annoncé jeudi, à Kaolack, le ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires, Oumar Guèye. 

«Ces centres d’état-civil seront construits dans le cadre du programme d’appui au renforcement du système d’information de l’état-civil et de la consolidation d’un fichier national d’identité biométrique au Sénégal», a expliqué le ministre. Oumar Guèye s’exprimait à l’occasion la troisième réunion du Comité national de pilotage du programme d’appui au renforcement du système d’information de l’état-civil, en présence de l’ambassadrice de l’Union européenne au Sénégal, Irène Mingasson. Cette rencontre a enregistré, entre autres, la présence des élus locaux, chefs de service et du gouverneur de Kaolack, Alioune Badara Mbengue.

  «Dans le cadre de ce projet, il est également prévu, d’ici 2023, la rénovation de 80 centres pour une préparation de la digitalisation du système, l’aménagement et la rénovation complète de 188 salles d’archivage, sans compter les salles d’archivage à construire pour les greffes des tribunaux de grande instance», a ajouté le ministre. Il a fait savoir que ce projet est désormais dénommé «Nekkal» (existe, en français).
Oumar Guèye a expliqué que cette réunion, essentiellement consacrée au bilan technique et financier de la première année et à la validation du plan de travail annuel budgétisé de la deuxième année, a été décentralisée à Kaolack, en raison du caractère participatif et inclusif dudit programme. Selon lui, «depuis le lancement de ce programme dont le but est de rapprocher davantage les services d’état-civil des usagers, 596 centres d’état-civil et les greffes des 15 tribunaux de grande instance du pays ont été visités dans le cadre du processus». 

«C’est un programme très structurant qui vise à faire en sorte que le Sénégal ait un état-civil numérisé, sécurisé et digitalisé. Il veut contribuer, de manière significative, à la modernisation de l’état-civil, par un appui au pilotage stratégique, à travers une amélioration de l’offre et la demande de service d’état civil», a expliqué Oumar Guèye.

Selon lui, «l’état-civil joue un rôle extrêmement important pour l’économie de notre pays». 

«Pour connaître, de manière précise, la population, il faut un état-civil sécurisé, efficace et efficient. Et, le Sénégal veut un état-civil sécurisé, numérisé et interconnecté, pour le grand bonheur des populations qui n’auront plus à se déplacer pour chercher un bulletin de naissance ou un extrait», a dit M. Guèye.
Il a rappelé que ce projet, qui implique le ministère de l’Intérieur, le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Santé et le ministère de la Justice, est financé par l’Union européenne à hauteur de 18 milliards de francs Cfa. «La meilleure occasion que nous pouvons donner à un individu d’exister juridiquement et d’assurer sa participation citoyenne, est de mettre en place un système d’état-civil fiable et bien organisé», a souligné l’ambassadrice de l’Union européenne, Irène Mingasson. Selon elle, «cette sécurisation est aujourd’hui favorisée par la mise en place, par le l’Etat du Sénégal, d’un data center d’une capacité d’hébergement de 500 mètres carrés, qui offre des garanties en termes de protection des données».
D’où, a dit Irène Mingasson, «la réponse favorable de l’Union européenne à travers ce programme de renforcement du système d’information de l’état-civil, pour relever ce défi de la dignité humaine, des droits individuels et de la sécurité».

Avec APS