mardi, novembre 19, 2024

Diary Sow publie son roman «Je pars» qui retranscrit sa disparition volontaire

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Les internautes sénégalais étaient tous inquiets lorsque sa disparition fut annoncée. Mais quelques jours après, c’était la déception car c’était volontaire. Pour nous faire comprendre la cause d’un tel acte, l’ancienne lauréate du concours général vient de sortir un roman.

La jeune étudiante sénégalaise Diary Sow a sorti, jeudi 4 novembre, un roman inspiré par sa propre « disparition ». L’ouvrage est intitulé Je pars (éditions Robert-Laffont). En janvier 2021, sa disparition brutale et mystérieuse avait inquiété ses proches et avait engendré un emballement médiatique. Dans son livre, elle essaie de retranscrire l’état d’esprit qui l’a poussée à « passer à l’acte » en fuyant, comme son personnage, la pression qui reposait sur ses épaules.

Disparaitre pour mieux renaître. Selon nos confrères de Rfi, dans ce roman de 200 pages, Diary Sow s’invente un double littéraire : Coura Gaye, une brillante étudiante sénégalaise, comme elle, qui quitte tout comme, un geste de survie.

« Ce qui ne va pas, déjà, c’est qu’elle s’est oubliée. Elle a une sorte de mal-être dans sa vie, parce qu’elle ne s’écoute pas suffisamment. C’est l’opinion des autres, le regard des autres qui la dirige. Et quand elle s’en rend compte, il y a ce sursaut, cette rébellion qui fait qu’elle ne peut plus continuer comme ça », explique l’autrice.

Amsterdam est la toile de fond des aventures de l’héroïne de Diary Sow qui s’émancipe, change de peau : « Comme si, en fait, en partant, elle laissait son enfance derrière elle. Elle se sent vieillie. Elle va le dire dans le roman. Cet acte va la mener vers une meilleure connaissance d’elle-même, une meilleure connaissance de sa condition de femme, une meilleure connaissance de son corps. Oui, on peut vraiment le définir comme un rite de passage. »

Je pars, deuxième roman de Diary Sow, n’est pas un journal de bord. Le lecteur avide de savoir ce qui lui est arrivé restera sur sa faim ou pourra continuer à fantasmer.

Comme nous le rappelle Le Monde, en janvier, cette Sénégalaise, alors en deuxième année de classe préparatoire scientifique au lycée Louis-le-Grand, dans le 5arrondissement de Paris, avait disparu de France avant de réapparaître dix-sept jours plus tard à Dakar. Son absence avait fait couler des litres de larmes et d’encre entre les deux continents ; tourmenté ses concitoyens à travers le monde ; captivé la presse internationale qui s’interrogea en boucle et en toutes les langues : « Où est Diary Sow ? » « Pourquoi est-elle partie ? »

Avec RFI et Le monde