Le ministre du Commerce et des PME, Assome Aminata Diatta, a émis son souhait de faire des sociétés coopératives de véritables champions et modèles de réussite au Sénégal. Elle s’exprimait lors du lancement ce mardi 02 novembre à Dakar, de l’atelier national de partage de l’étude de faisabilité pour la mise en place de sociétés coopératives agricoles à vocation commerciale régies par l’Acte Uniforme de l’OHADA.
Pour s’ouvrir au monde et vendre sur le marché international, il faut un préalable à savoir la formalisation pour toute structure qui se veut être compétitive. C’est tout le sens adopté par le projet lancé par le gouvernement du Sénégal, le Centre du commerce international ( ITC) avec le soutien de l’Union Européenne dans le cadre du programme d’Appui à la compétitivité en Afrique de l’Ouest -volet Sénégal ( PACAO/Senegal) pour la mise en place de sociétés coopératives agricoles à vocation commerciales dans les filières de la mangue et de l’oignon.
Cette démarche, selon Assome Aminata Diatta, est une réponse concrète à la commercialisation des produits agricoles et horticoles sénégalais.
«Elle apparaît comme l’entité juridique la plus appropriée pour permettre à nos producteurs d’atteindre collectivement des objectifs qu’il serait difficile voire impossible d’atteindre individuellement» a souligné le ministre du commerce dans son discours, en présence de Madame Mingasson, ambassadrice de l’Union Européenne au Sénégal.
«La finalité de tout producteur étant de commercialiser ses produits et d’accéder aux marchés les mieux rémunérés, nous allons, dans une deuxième phase, concentrer tous nos efforts sur le renforcement de la compétitivité et l’appui à la mise en marché des produits des sociétés coopératives commerciales créées. Ce, en nous appuyant sur les cadres de commercialisation des produits agricoles mis en place dans toutes les régions du Sénégal et le programme « Connectivité Marchés », deux initiatives phares du Ministère du Commerce et des PME. Notre ambition étant de faire de ces sociétés coopératives de véritables champions et modèles de réussite et de créer un effet multiplicateur dans tous les secteurs porteurs d’une croissance inclusive et durable» a t-elle ajouté.
En effet, l’étude lancée dans le cadre du projet PACAO/Senegal a ciblé le potentiel de structuration commerciale de 480 organisations de producteurs rassemblant ainsi plus de 900.000 membres dont 397.886 femmes et 508.429 jeunes.
C’est pour cette raison que les premières actions de la composante 1 du PACAO-Sénégal ont donné lieu à la réalisation de ces études qui ont permis d’avoir un état des lieux du dispositif légal encadrant les sociétés coopératives régies par l’OHADA au Sénégal.
Ensuite rappelle le ministre du commerce, se fera une analyse sur le dispositif de financement existant et une proposition d’un plan d’opérationnalisation du registre national d’enregistrement des sociétés coopératives, condition sine qua non pour la mise en place et la formalisation des sociétés coopératives au Sénégal.
Depuis le 4 octobre dernier, le Sénégal dispose d’une plateforme digitale d’enregistrement et d’immatriculation des sociétés coopératives, dénommée e-RSCOOP, opérationnelle dans les 14 régions, au sein des DRDR.
«Ce guichet électronique vient soutenir la politique de dématérialisation des services publics promue par le Chef de l’Etat, Son Excellence Macky SALL» a souligné Assomme Diatta qui a décidé d’engager toutes les parties prenantes nationales à savoir le Ministère de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, les partenaires techniques et financiers, les acteurs des secteurs public et privé, plus particulièrement, les producteurs, les transformateurs de nos productions agricoles, les commerçants, les distributeurs et leurs organisations respectives à adhérer à ce processus de mise en place d’entreprises coopératives fortes et viables connectées aux marchés.
Financé par l’Union européenne à hauteur de 120 millions d’euros ( plus de 78 milliards 600 millions ) le PACAO/Sénégal a pour objectif d’appuyer, entre autres, les producteurs agricoles et horticoles, en particulier, ceux des filières mangue et oignon à intégrer les chaînes de valeur régionales et mondiales dans une perspective de création de valeur ajoutée locale et d’opportunités d’emplois durables, en faveur des jeunes et des femmes.