Attrait à la barre du tribunal correctionnel de Dakar, pour association de malfaiteurs, introduction frauduleuse dans un système informatique contrefaçon de sceau et usurpation d’identité, l’informaticien M. Dème risque 2 ans d’emprisonnement dont 1 an ferme.
M. Dème, informaticien, 32 ans, a été arrêté et placé, sous mandat de dépôt, pour association de malfaiteurs, introduction frauduleuse, dans un système informatique, contrefaçon de sceau et usurpation d’identité. Il était depuis 7 mois, en détention préventive. Les chauffeurs A.Gning, P.Sow, A.Seck, G. Mbaye, M. Thiam et F. Ndiaye sont poursuivis pour complicité des chefs reprochés à l’auteur principal des faits. Selon l’économie des faits, M.Deme, après avoir rompu son contrat avec la société Khoury Transport, continuait de bénéficier de la carte rapido de la société Eiffage, que lui avait remis ladite société.
Un jour alors qu’il revenait de Thiès, il avait remis sa carte au chauffeur de péage A.Gning pour le tronçon Thies-Dakar. Fortuitement, les deux se retrouvent et ils ont répété le même procédé. Au cours de leur discussion durant leur voyage, Deme décide de louer sa carte à A.Gning, moyennant 5000 francs Cfa, par jour. Mais, au bout d’un mois la société de transport où travaillait Mouhamed Deme demande la résiliation de la carte. Tirant profit, A. Gning propose à celui-ci d’en chercher d’autres. Ayant adhéré à l’idée du chauffeur, le sieur Deme créé un compte identique à celui de la société Khoury Transport et envoie un mail à la société Eiffage pour passer une commande de 30 cartes Rapido illimité. Au bout de quelques temps, muni d’une pièce d’identité ramassée et du cachet de son ancienne société, Deme se rend à Eiffage, pour récupérer la commande. Leur agissement a été mis à nu, quand la comptabilité de la société a reçu les factures. Venue se plaindre au niveau de Eiffage, tous les détenteurs des cartes sont tombés un à un. Pour la peine concernant le prévenu Deme, il est requis 2 ans d’emprisonnement dont 1 an ferme. S’agissant des complices, le maître des poursuites a demandé qu’il soit condamné à 1 an dont 6 mois ferme. Les avocats de la défense ont sollicité la clémence du tribunal. L’affaire mise en délibéré, le verdict sera rendu le 8 septembre prochain.
Avec Le Soleil