Pour s’inscrire dans une dynamique durable d’émergence, le Sénégal a adopté, depuis 2014, le Plan Sénégal émergent (PSE) comme référentiel unique des politiques publiques.
Cette volonté politique affichée a enclenché, dans la première phase opérationnelle du PSE (2014-2018), une dynamique d’expansion économique propre à assurer l’amélioration du bien-être de la population sénégalaise. En guise d’exemple, le taux de croissance du PIB a atteint une moyenne de 6,6% sur la période 2014- 2018 au lieu de 3,3% sur la période 2009 – 2013. A l’analyse des résultats forts intéressants tant sur le plan économique et social enregistrés sur la période 2014 – 2018, il se dégage un certain nombre de défis à relever, afin de parachever la transformation amorcée de l’économie sénégalaise
. Ainsi, la deuxième phase opérationnelle 2019 – 2023 sera mise à profit pour relever ces défis, en perspective du maintien de cette dynamique de croissance forte, inclusive et durable. Parmi ces défis, figure la nécessité de prioriser et de faire ressortir l’engagement du pays vers la transition numérique et ainsi aller vers l’accélération du processus d’intégration de la technologie numérique dans tous les aspects de l’économie, nécessitant des changements fondamentaux en termes de technologie, de culture, d’opérations et de création de valeur. …Ainsi, le secteur du numérique au Sénégal, avec une pénétration de 110,31% en 2019 et 114,21% en 2020 pour la téléphonie mobile, offre de nouvelles opportunités. En 2020, 14,824 millions de Sénégalais utilisaient l’Internet soit un taux de pénétration de 88,74%, grâce aux Technologies de l’information et de la communication (TIC), des applications ont vu le jour notamment dans les domaines de l’agriculture, du commerce, de la santé et de l’éducation. Toutefois, le sous-secteur est confronté à plusieurs défis dont celui de la compétitivité des Start-ups.
En outre, la crise de la Covid-19 a montré toute l’importance de ce secteur, avec notamment l’utilisation massive et spontanée des outils numériques. Par ailleurs, le pays dispose en la matière d’un atout important avec des infrastructures de télécommunication les plus développées d’Afrique de l’Ouest. A ce titre, le Sénégal met en œuvre la Stratégie Sénégal Numérique 20252 ou SN2025 qui comprend quatre axes de développement. Ainsi, selon la coordinatrice nationale du programme d’appui à la compétitivité en Afrique de l’ouest (PACAO-Sénégal), qui prenait part hier à un atelier sur la question, pour renforcer la compétitivité du Sénégal sur les marchés internationaux et régionaux, le PACAO-Sénégal s’emploie à soutenir trois filières stratégiques appartenant aux secteurs primaire, agricole et tertiaire. Il s’agit selon Oulimata Sarr Fall, des filières mangue et oignon, et des technologies de l’information et de la communication (TIC). …
Pour la composante Tic, l’objectif du Pacao-Sénégal consiste à renforcer la compétitivité de l’écosystème numérique national, notamment grâce aux trois axes d’interventions qui consistent à la facilitation à l’accès à l’information sur les entreprises, les métiers, les formations et les opportunités, le soutien et l’accompagnement des organisations intermédiaires et espaces dédiés aux porteurs de projet du secteur des TIC, et la contribution à la valorisation du potentiel des entreprises sénégalaises du secteur des TIC. ‘’L’objectif principal poursuivi à travers cette démarche est d’accélérer l’atteinte des résultats de la composante TIC du PACAO-Sénégal, par la promotion de l’alternance, école-entreprise, et d’accroître la disponibilité de ressources humaines hautement qualifiées répondant aux besoins du sous-secteur des TIC.
Il était question d’une mise en place d’un programme école-entreprise, pour permettre de promouvoir l’alternance auprès des institutions de formation, tout en générant des ressources humaines hautement qualifiées pour les entreprises du secteur numérique. De tout faire pour que ses entreprises puissent compétir dans le marché international’’, a confié Mme Fall.
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