Le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri) est en phase avec le Conseil de discipline de l’Ucad sur les sanctions infligées à des étudiants après les violences perpétrées dans le temple du savoir. S’exprimant hier, mercredi 7 juillet lors d’une visite de chantiers à l’université Amadou Makhtar Mbow, Cheikh Oumar Anne est formel. Aucune violence ne sera plus acceptée dans l’espace universitaire.
Même s’il estime ne pas avoir de «compétence sur cette décision académique», le ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), Cheikh Oumar Anne s’est félicité des sanctions prises par le Conseil de discipline de l’UCAD à l’encontre des étudiants «coupables» de violences dans le temple du savoir et a promis que ça se passera comme ça dorénavant. Il s’exprimait hier, mercredi 7 juillet en marge d’une visite de chantiers de l’université Amadou Makhtar Mbow à Diamniadio.
«On a interdit aux étudiants d’exercer la violence de façon impunément dans la rue. Ils sont allés s’attaquer aux enseignants. On est dans quel pays ? Comment peut-on permettre à un étudiant d’aller exercer la violence sur le corps professoral de façon continue et répétée ? Ce n’est pas acceptable ! Les sanctions sont des sanctions méritées et ce sera comme ça dorénavant. Il faut que chacun assume pleinement sa responsabilité. Si on exerce la violence dans l’espace universitaire, on n’y a plus sa place», a déclaré Cheikh Oumar Anne.
Selon lui, le gouvernement a demandé aux autorités universitaires de «jouer pleinement leur rôle». Et c’est ce qui a motivé la décision du Conseil de discipline de l’Ucad. «Ces dernières années, on a vu que pour un oui ou un non, on découvre subitement qu’il y a une contestation des étudiants qui exercent la violence dans la voie publique en bloquant les automobilistes au moment d’aller au travail, en jetant des pierres à l’extérieur. Nous avons dit qu’on n’accepterait plus que cette violence-là s’exerce dans la rue publique. On constate aussi que cette violence ne s’exerce pas pour des questions académiques parce qu’à chaque fois que cette violence s’exercerait, vous avez vu que les cours se faisaient correctement dans les amphis comme ça a été le cas la fois dernière fois et d’autres sortaient jeter des pierres », a relevé le Mesri.
Toutefois, il a indiqué que « l’Etat est exclu du fonctionnement normal des universités ». Pour rappel, le Conseil de discipline de l’Ucad a livré les sanctions contre des étudiants après les séries de violences qui ont eu lieu dans l’enceinte du temple su savoir lundi dernier. Au total 45 étudiants ont été sanctionnés dont un exclu définitivement. En effet, 7 étudiants sont exclus pour une durée de 5 ans, 37 autres pour une durée de 2 ans et 10 pour une suspension de l’inscription en attendant d’être entendus par leur faculté respective. 21 étudiants ont bénéficié d’une relaxe et 11 autres s’en sont sortis avec une réprimande.
Avec Sud Quotidien