La Commission communication et culture de l’Assemblée nationale, en partenariat avec La Poste et avec la facilitation de l’Observatoire de suivi des indicateurs de développement économique en Afrique (Osidea), a décidé d’organiser un atelier au profit des parlementaires. La rencontre s’est tenue le week-end dernier à Saly Portudal.
L’atelier de renforcement de capacités des parlementaires sur les enjeux de la gouvernance monétique destiné à moderniser et à adapter La Poste à l’ère du numérique, a pour objectif premier de permettre aux députés de porter le plaidoyer ’’de faire de La Poste le fournisseur de service financier digital de l’Administration sénégalaise’’. Il s’est tenu le weekend dernier à Saly.
La Poste ambitionne, dans sa vision et dans le cadre de son plan stratégique de développement, d’être ‘’l’opérateur postal leader en Afrique, à l’horizon 2025, avec des services innovants, inclusifs et durables, des infrastructures optimisées et des ressources humaines de qualité’’. Lors de cette rencontre, il s’est agi, de manière plus spécifique, de discuter des enjeux de la gouvernance monétique et de son impact dans le développement socioéconomique du Sénégal, de réfléchir sur les défis et les opportunités de moderniser et d’adapter La Poste à l’ère du numérique, pour une meilleure captation des revenus que génèrent les finances digitales.
De plus, il s’agira d’échanger sur comment faire de La Poste, avec la culture du ‘’Sénégalais First’’, l’identité de la finance digitale de l’Administration sénégalaise, mais aussi du citoyen sénégalais.
Venu présider la cérémonie d’ouverture de ce séminaire, le ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications explique que ‘’le dynamisme du secteur du numérique et son évolution ont relégué au second plan, pour ne pas dire éradiqué, plusieurs activités jusque-là dédiées au secteur postal. Chaque jour, de nouvelles technologies apparaissent et de nouveaux concurrents investissent le marché du secteur postal. Les nouvelles méthodes de transaction, les nouveaux dispositifs d’échanges et les nouveaux concurrents portent gravement atteinte au cœur de métier de la Poste’’.
Malgré les difficultés de l’entreprise à tirer profit de ses activités, ‘’elle parvient, néanmoins, à résister à cette conjoncture, grâce aux importants efforts de modernisation qui sont consentis par le gouvernement. Il n’empêche que la SN/La Poste doit se repenser pour mieux servir ses clients partout où ils se trouvent sur le territoire, et nous constatons que les équipes dirigeantes s’y activent ardemment’’, selon Yankhoba Diattara.
Ainsi, informe-t-il, dans le cadre du projet de la Banque centrale relatif au développement de l’interbancarité, des services monétiques et services de paiement basés sur les nouvelles technologies, ‘’le gouvernement du Sénégal a pris de nouvelles orientations en vu de procéder à la transformation institutionnelle de Postefinances, filiale de la SN/La Poste, en une banque postale. Cette mesure permettra d’accroître le taux de bancarisation des populations, de renforcer la collecte de l’épargne domestique à destination de l’investissement, et d’offrir un support de consolidation des activités des institutions financières mutualistes. Le groupe pourra ainsi consolider sa part de marché global par un enrichissement de sa gamme de produits et services, et un renforcement de sa force de vente’’.
Convaincu de l’ampleur du défi qui interpelle le secteur, le ministre assure que ‘’La Poste peut se réinventer grâce à l’implication de toutes les parties prenantes, notamment l’ARTP, sur la base de nouvelles propositions, de paradigmes partagés, de garanties étatiques renouvelées et de ressources humaines de haute qualité’’.
Il a alors exhorté les parlementaires à porter le message auprès des populations, afin qu’elles participent à tout ce processus et s’approprient la redynamisation des activités, en faisant de La Poste leur premier partenaire en termes d’épargne, de transfert et aussi en termes d’envoi et de réception de colis.
Avec Enquêteplus