Le rapport de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) sur l’accès à l’Éducation en Afrique et dans lequel le Sénégal est absent du top 16 des pays ayant le plus fort taux d’achèvement de l’école primaire fait réagir les acteurs du secteur.
Selon le classement, l’Égypte (105%), l’Algérie (101%), le Botswana (101%), le Kenya (100%), l’Île Maurice (99%), les Seychelles (99%), Zimbabwe (98%), le Rwanda (97%), le Maroc (97%), la Tunisie (95%), la Namibie (94%), le Ghana (94%), l’Eswatini (94%), l’Afrique du sud (90%), le Cap-Vert (87%), et le Togo (87%) sont les 16 pays les plus avancés en Afrique quant à l’accès à l’Éducation.
Selon le porte-parole du ministère de l’Éducation nationale, Mouhamed Moustapha Diagne, commentant l’absence du Sénégal, les données ont été mal interprétées. « Il y a une mauvaise interprétation des statistiques, récuse-t-il, sur Radio Sénégal. Certains ont même dit que le Sénégal ne fait pas partie des seize pays en matière d’éducation en Afrique, je voudrais simplement relever que les statistiques en question indiquent des taux d’accès et d’achèvement. C’est des données quantitatives et non qualitatives. Notre pays a choisi la qualité parce que pour classer des pays, il faut plusieurs indicateurs dont l’accès, le maintien, la promotion, le taux d’abandon, genre, équité, etc. »
La Coalition nationale éducation pour tous du Sénégal est également formelle, louant les performances du système éducatif du pays en question. « En Afrique, la situation éducationnelle du Sénégal reste parmi les plus performants, corrige son président, Ciré Gorbal SY. Nous n’avons pas bien compris pourquoi le Sénégal a été laissé en rade dans ce rapport, parmi les pays les plus performants. En tant qu’acteurs de l’Éducation depuis des années et qui a eu aussi à travailler avec l’UNESCO et d’autres Institutions de niveau international, ce que je peux vous affirmer, c’est que le système éducatif sénégalais ne fait pas partie des plus faibles, en Afrique. Et même dans le domaine de la Covid-19, nous faisons partie des pays qui ont continué à dérouler des enseignements-apprentissages, au moment où d’autres pays africains avaient fermé leurs écoles. »
Concernant l’accès à l’Éducation, selon toujours le rapport de l’UNESCO, le niveau de l’Afrique subsaharienne est le plus faible au monde. Une contreperformance due « à la participation des enfants aux tâches agricoles, le manque d’installations scolaires, le manque d’enseignants et la cherté des frais de scolarité ».
Avec emedia