L’académie de Fatick espère résorber son déficit en personnel enseignant de manière « drastique dès la prochaine année académique 2021-2022 », grâce à la décision du gouvernement de recruter 5000 enseignants cette année.
« Avec l’afflux d’enseignants qui va arriver dans le cadre du recrutement de 5000 enseignants, je crois que le déficit actuel de la région sera bien pris en charge », a indiqué vendredi l’inspecteur d’académie Mamadou Niang. Il s’entretenait avec des journalistes en marge d’un comité régional de développement (CRD) portant sur la présentation du rapport 2020 des performances de l’académie de Fatick. « Si cet afflux d’enseignants en vue ne règle pas fondamentalement le déficit pour une longue durée, en tout cas pour l’année académique prochaine, on ne parlera pas de déficit d’enseignants pour la région de Fatick », a-t-il assuré.
En plus de ce recrutement annoncé de l’Etat, 3700 élèves-maitres en formation dans les Centres de formation des professionnels de l’éducation (CRFPE), a signalé l’inspecteur d’académie de Fatick. Cela devrait selon lui permettre à l’académie de Fatick de disposer de « 8700 nouveaux enseignants » dès le début de l’année académique 2021-2022. « A ce niveau, a-t-il soutenu, nous avons un bon paquet d’enseignants pour faire fonctionner toutes les classes, en tout cas sur les deux prochaines années ».
L’IA de Fatick, se félicitant de cette décision du gouvernement de recruter 5000 nouveaux enseignants, a appelé les autorités compétentes à « régulièrement recruter des enseignants pour suivre le rythme de création d’établissements scolaires dans les années à venir ». Mamadou Niang a précisé que le déficit d’enseignants au niveau de l’académie de Fatick est de 300 enseignants pour l’élémentaire contre 47 au niveau moyen-secondaire. Parlant des résultats scolaires de l’académie qu’il dirige, il a soutenu qu’en dépit de certaines difficultés, Fatick a enregistré des résultats « très appréciables » aux examens scolaires, de 2017 à 2020. La région est ainsi partie d’un taux de réussite de 49% à l’examen du CFEE (Certificat de fin d’études élémentaires) en 2017 pour atteindre 82% en 2020, a-t-il indiqué.
« Au Brevet de fin d’études moyennes (BFEM), le taux de réussite est passé de 44% en 2017 à 70% en 2020, alors qu’au Baccalauréat, c’est de 30% en 2017 à 50,3% en 2020 », a-t-il ajouté. Plusieurs autorités administratives de la région, des élus et plusieurs acteurs de la communauté éducative locale ont pris part à cette rencontre qui était également l’occasion d’un adieu à Mamadou Niang nouvellement affecté à l’IA de Kédougou.
Avec APS