La semaine dernière, le monde s’est réveillé avec des images inhabituelles sur ses écrans de télévision : pillages, vandalisme et émeutes dans les rues de la capitale Sénégalaise.
Les pires troubles civils qu’ait connus le Sénégal depuis des décennies ont été de courte durée, mais ils ont laissé une marque indélébile sur l’image internationale du pays.
Après tout, le Sénégal s’est présenté comme l’étoile montante de l’Afrique occidentale ces dernières années.
Outre le fait que le pays est un hub pétrolier et gazier, le Sénégal est également un centre d’investissement dans les énergies renouvelables, de développement commercial et de galvanisation de la croissance dans des secteurs tels que le tourisme et la pêche. Il n’est donc pas surprenant que les images de voitures en feu et de manifestants lançant des pierres aient suscité l’inquiétude, en particulier lorsqu’elles sont suivies de clichés de supermarchés et de stations-service détruits, qui sont tous des symboles de sociétés étrangères bien établies au Sénégal. Il est surprenant que l’histoire d’un leader politique poursuivi en justice pour viol, puis arrêté pour incitation à l’agitation civile, se traduise par des violences contre des entreprises étrangères. Il est curieux et inquiétant que le mécontentement populaire soit orienté de cette manière : pour saper les entreprises et les entreprises génératrices de richesse.
Le Sénégal vit une véritable révolution économique qui a le pouvoir de sortir des millions de personnes de la pauvreté et de fournir des emplois, de la richesse et de la prospérité
Le Sénégal vit une véritable révolution économique qui a le pouvoir de sortir des millions de personnes de la pauvreté et de fournir des emplois, de la richesse et de la prospérité à toute la nation. Grâce à l’exploitation de ses ressources énergétiques, renouvelables et non renouvelables, le Sénégal est en train de vivre une renaissance qui ouvrira une myriade de nouvelles opportunités de développement, alimentera le pays en énergie et offrira à la prochaine génération de jeunes des choix qu’aucun Sénégalais n’a eu dans le passé. Toutefois, pour que ce potentiel soit réalisé, le pays a besoin d’investissements étrangers, de savoir-faire, de formation, de transfert de compétences et, surtout, de stabilité. Aucune entreprise étrangère ne souhaite investir dans une destination où ses bureaux risquent d’être vandalisés chaque fois qu’un leader de l’opposition ne veut pas affronter le système juridique du pays et utilise les peurs sociales pour détourner le débat public.
Le Président Macky Sall a fait un travail remarquable pour attirer les investisseurs et ouvrir des opportunités sur le marché Sénégalais, où les entreprises produisent déjà des emplois, de la richesse et de la croissance dans l’économie, notamment grâce aux vastes ressources énergétiques du pays.
Ces efforts doivent être soutenus par tous et maintenus grâce à un environnement stable, favorable aux entreprises et transparent. Si nous nous retournons contre nous-mêmes en recourant à la violence pour exprimer nos griefs, nous finirons par éloigner les possibilités mêmes de résoudre les problèmes à l’origine de ces griefs, qu’il s’agisse de la pauvreté, du chômage, des inégalités sociales ou de l’accès à l’éducation. Nous devons nous unir derrière les dirigeants politiques qui font avancer notre pays et notre continent, et soutenir les entreprises qui développent nos ressources afin qu’ensemble nous puissions créer de la valeur, des emplois et de la richesse pour tous.
Par NJ Ayuk, président exécutif, Chambre africaine de l’énergie