jeudi, décembre 26, 2024

La France envisage de limiter le renouvellement anticipé des smartphones

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La France envisage d’encadrer le renouvellement des smartphones via les offres commerciales d’opérateurs mobiles afin de réduire l’impact environnemental des appareils connectés, a indiqué mardi une source proche du gouvernement.

Les opérateurs télécoms français Orange, Bouygues Telecom et SFR cherchent à attirer depuis des années de nouveaux clients en leur proposant des smartphones flambant neufs en échange d’engagements contractuels sur une période allant jusqu’à deux ans.

Ces offres poussent les clients à changer de téléphone alors que le précédent fonctionne encore, indique le gouvernement français dans une feuille de route sur « le numérique et l’environnement » publiée mardi.

« Nous sommes prêts à prendre des mesures », a déclaré la source proche du gouvernement, sans donner plus de détails. « L’objectif c’est clairement d’accroître la durée de vie des terminaux », a-t-il ajouté, en faisant référence aux smartphones.

Il a précisé que le gouvernement demanderait d’abord à l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) d’examiner les offres de contrat des opérateurs pour déterminer si et comment ils accélèrent le renouvellement du parc de smartphones dans le pays.

« On ne demande pas cette étude juste pour occuper le temps, c’est clairement pour avoir les moyens de prendre une décision le moment venu », a ajouté la source.

Le gouvernement français estime que 75% de l’impact négatif sur l’environnement du secteur numérique provient de la fabrication des appareils. Cela inclut les émissions de CO2, la consommation d’eau et d’autres ressources naturelles.

Le gouvernement français demande également à l’Arcep d’étudier les enjeux environnementaux qui pourraient être liés à la prochaine attribution des fréquences mobiles dans la bande 26 GHz, prochaine étape cruciale dans la montée en puissance du réseau de téléphonie mobile de cinquième génération (5G).

Il lui demandera aussi de définir et de collecter un nouvel ensemble de données pour évaluer l’impact environnemental des opérateurs de télécommunications ainsi que des « grands acteurs numériques » sur l’environnement, a indiqué la même source.

(Reuters, Version française Kate Entringer, édité par Jean-Stéphane Brosse)