dimanche, décembre 22, 2024

Aux trafiquants de Com’

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Ce n’est pas pour rien que je ricane et prends par les pincettes ces histoires de liberté de la presse sénégalaise, car d’une certaine manière, quémander une liberté en étant libre, c’est manifester un excès de boulimie libertine et incrédule. Et voilà le stade où nous en sommes.

J’accepte d’être maigre de pensées mais pas chétive pour cautionner une presse qui en grande partie, fait figure de victime au moment où elle ne rate l’occasion de priver à de pauvres citoyens cette liberté qu’elle réclame sur tous les toits.

Lorsque ça veut faire des victimes c’est une presse qui accepte la sale besogne; quand des hommes, tapis dans l’ombre, ne lésinent pas sur les moyens pour procéder aux règlements de compte, c’est encore Dame presse qui accepte de se faire manipuler; lorsque ça trame des complots c’est la presse qui accepte d’une manière ou d’une autre d’être instrumentalisée.
Alors, si des hommes sont impérativement obligés de passer par la presse pour tenir la dragée haute à leurs adversaires, c’est parce que cette même presse qui réclame son indépendance, s’est déjà procurée de l’idéal, à savoir : le pouvoir et la tribune. Mais voilà, cupide et fragile, elle s’en sert à mauvais escient.

La presse sera libre lorsqu’elle cessera d’être avide, affamée et mêlée dans de sales boulots. L’information ne doit pas piétiner notre dignité mais plutôt l’élever. Quand il s’agit de promotion, la carrière d’autrui ne vaut pas plus que la nôtre.

Tout comme notre vie n’est pas plus importante que celle d’autrui quand il s’agit de dénigrement.
Dans certaines occasions, il suffit de se taire pour être complice. Et je n’accepterai en aucun cas d’être partisane de manœuvres cruelles et sordides, ignobles et malhonnêtes. Aussi, je ne participerai guère à des chorégraphies rythmées aux cadences machiavéliques.
C’est aussi, il faut l’assumer, une question d’honneur et d’éthique.
Il suffit de parcourir certaines presses pour donner raison à ceux qui la stigmatisent…

– Pour certains, sachez qu’on ne vous indexe pas totalement mais la plupart de vos articles qui ne font que des Echos au quotidien, se sont assez soldés à des procès de diffamation, et n’honorent en rien votre crédibilité.

Astou Dione Journaliste