L’exposition des 17 chefs d’œuvres du peintre italien Léonardo De Vinci (1452-1519), dont ‘’La Joconde’’ et la fresque de ‘’la Cène’’, ouverte samedi, au Musée des civilisations noires (MCN) à Dakar, s’inscrit dans ‘’la promotion de la diversité et du dialogue des cultures’’, a souligné son directeur général, le professeur Hamady Bocoum.
Elle offre à voir ainsi en un seul lieu, par le biais d’une reproduction numérique rendue possible par la ‘’RAI Com’’ (la branche commerciale de l’audiovisuel public italien), les plus célèbres tableaux du génie de Florence. Parmi les tableaux exposés, il y a le portrait de ‘’La Joconde’’ dont l’original se trouve au musée du Louvre à Paris, ‘’l’Annonciation, ‘’La Cène’’ qui reproduit la fresque murale de l’Eglise de Santa Maria delle Grazie à Milan, Les ‘’Vierges de Roger’’ dont l’une est à Paris (France) et l’autre à Londres (Royaume Uni).
Chaque toile est accompagnée d’un panneau expliquant le contenu et les conditions de réalisation de l’œuvre. ‘’Ce qui est intéressant dans ce que nous sommes en train de faire ici, cette exposition de Léonardo de Vinci, c’est la promotion de la diversité et surtout le dialogue des cultures et des approches’’, a déclaré M. Bocoum lors de la conférence de presse virtuelle via zoom. ‘’Le Musée des civilisations noires se veut un espace de rencontre universelle de toute les civilisations. Ce qui était important dans le corpus de Senghor, c’est l’universel.
C’est avec beaucoup de plaisir que nous recevons Léonardo De Vinci’’, estime le directeur du MCN, qui a co-animé cette rencontre avec l’ambassadeur d’Italie au Sénégal, son Excellence Giovanni Umberto de Vito. Selon lui, ‘’l’Afrique est presque sevré des artistes classiques’’. ‘’(…) autant en Europe il y a la possible de voir l’art africain, autant en Afrique il doit y avoir des possibilités de regarder les chefs d’œuvres de l’art européen, asiatique.
Je crois que c’est cela la mondialisation culturelle. La mondialisation, il n’y a plus les indigènes et les autochtones, mais la culture monde’’.
Etaient aussi présents la directrice de l’Institut culturel italien à Dakar, Cristina Di Giorgio, le directeur artistique Lucas Gismondi, le commissaire associé Ousseynou Wade. L’exposition ‘’Opéra Omnia Léonardo’’ qui signifie ‘’Toutes les œuvres complètes de Léonard’’ en latin, dont le coup d’envoi a été donné samedi à 16 heures par le directeur du musée des civilisations noires et l’ambassadeur d’Italie au Sénégal, boucle la tournée mondiale de la célébration des 500 ans de l’artiste, à Dakar Elle permet aux visiteurs d’être en immersion avec le travail du génie de Florence à travers ces 17 tableaux les plus célèbres de son œuvre.
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‘’La Cène’’, une fresque de 9 sur 4,5 mètres placée dans le hall d’entrée du MCN, laisse voir et admirer le ‘’dernier souper’’ de Jésus entouré de ses disciples, où il révèle qu’avant l’aube l’un d’eux va le trahir. Si on s’approche de près et avec l’aide de la technique du rétroéclairage qui spécifient ses œuvres de Léonardo De Vinci, on peut voir que le peintre a su rendre compte de la réaction et des mouvements des disciples réunis autour de cette table.
Dans la salle où les 16 autres toiles sont accrochées sur les cimaises, une scénographie de Fodé Camara de ‘’Tawfeex design’’, on peut admirer les tableaux de portraits de musiciens, de femme : ‘’Le Cénacle’’, ‘’L’adoration des mages’’, entre autres. Le rétroéclairage des œuvres donne aux visiteurs une autre ambiance des lieux. Selon l’ambassadeur d’Italie au Sénégal Giovanni Umberto de Vito ‘’ Léonardo De Vinci a toujours associé son esprit d’innovation, de recherche et l’importance de la science avec la réalité sociale et avec la reconnaissance de la diversité du monde’’.
‘’Léonardo De Vinci a été aussi influencé par des penseurs de religion musulmane. Il y a beaucoup d’histoires sur la biographie du peintre, on dit que sa mère était peut-être d’origine d’Afrique du Nord, il n’y a pas de preuve sûr, et les témoignages disent que c’était un homme très ouvert qui avait une connaissance de la diversité du monde’’. Cette exposition utilise beaucoup les nouvelles technologies et, selon le directeur artistique Lucas Gismondi, ‘’vise à permettre aux gens du monde d’admirer dans les meilleures conditions de lumière, d’espace de la salle, la vie artistique d’un peintre en l’occurrence ici Léonardo De Vinci au même endroit et en même temps’’. ‘’Vous savez que +La Joconde+ est au musée du Louvre à Paris, Les vierges de Roger une à Londres et l’autre à Paris. Ici on peut admirer toutes les œuvres complètes en même temps et on peut s’approcher’’, poursuit-il. Il estime qu’un mélange de techniques différentes a été utilisé pour ces œuvres, ‘’la vision la plus naturelle, la plus près de l’originale, a été élaborée pour permettre de régler le niveau de lumière, le point de blanc à choisir selon l’ambiance où l’œuvre va être accrochée’’, explique le directeur artistique. Le Musée des civilisations offre à voir jusqu’au 28 février prochain cette exposition en virtuel et en présentiel en respectant les mesures barrières et la distanciation sociale en cette période de pandémie liée au Covid-19.
‘’Toutes les mesures barrières sont prises pour faire en sorte que le public qui sera là, mais très limité, soit en toute sécurité. Nous avons travaillé avec le bureau +Véritas+ et l’Agence de promotion touristique’’, a rassuré le Professeur Bocoum.