Désormais, la Russie peut bloquer l’accès à son territoire à n’importe quelle site web. A travers une nouvelle loi adoptée ce mercredi, des spécialistes soutiennent que ce sont les géants du web comme Facebook, YouTube, Twitter… qui sont visés en cas de « censure » et de « discrimination » de médias locaux.
les plateformes américaines, qui sont devenues de plus en plus agressives vis-à-vis des informations venues de médias Russes et de la désinformation en ligne.
Un « blocage complet » des plateformes
La Douma, la Chambre basse de l’Assemblée fédérale russe, a validé en dernière lecture cette loi qui porte sur des « sanctions contre la censure visant des Russes ou des médias du pays », comme le rapporte un communiqué de presse relayé par l’Agence France Presse.
Lire aussi: Twitter désactive des milliers de comptes liés à la Chine, Turquie et Russie
Ce texte rend possible le « blocage complet ou en partie » de sites, qui ne sont pas nommés, pour sanctionner les « limitations d’accès à des informations pour des raisons liées à la nationalité, la langue, l’origine ». Les plateformes qui violent cette nouvelle loi seront ajoutées à une liste noire de sites «impliqués dans la violation des droits fondamentaux humains », rapporte Reuters.
Si le texte ne cite pas nommément les réseaux sociaux américains, les auteurs avaient indiqué précédemment, selon l’AFP, que la loi pourrait s’appliquer aux services étrangers comme Twitter, Facebook et YouTube. Ces derniers ont été accusés à une vingtaine de reprises « d’actes de discrimination » par des médias russes au cours de l’année écoulée.
Moscou multiplie les amendes
Il est vrai que sur YouTube et Twitter, les vidéos et publications provenant de médias d’Etat et d’agences de presse russes peuvent être accompagnées d’étiquettes spéciales pour indiquer la provenance des informations. Facebook a pris des mesures similaires début juin.
Lire aussi: Puces Huawei : Les USA sont-ils plus « clean » que la Chine ?
De plus, d’autres mesures ont été multipliées de toutes parts depuis les soupçons d’ingérence étrangère lors des élections présidentielles américaines de 2016.
Du côté de la Russie, Moscou a musclé son jeu en ligne depuis plusieurs années, par exemple en interdisant l’utilisation de différents services d’e-mails chiffrés. Cette année, le pays a aussi condamné les réseaux sociaux à plusieurs amendes –dont Facebook et Twitter en février dernier.