La nouvelle génération de la politique sénégalaise fait l’erreur de ne pas croire que le niveau des audiences dans les réseaux sociaux reflète plus la nature ou la catégorie d’âge de ses sympathisants et non sa force électorale.
Les élections précédentes ont confirmé cette thèse selon laquelle, le candidat du net n’est pas forcément ce candidat net, plus apprécié dans la vie réelle et qui à l’issue des votes, tire la meilleure des parts.
Ajouté à ceci, le militantisme aveugle qui laisse entrevoir que tout ce que fait le leader de parti est louable, acceptable, entièrement exempt de toute reproche.Que de reniements et positions injustifiables, réfutables, constatés malheureusement dans le landerneau politique sénégalais.
La parole du politique, assimilée au délire du parnasse.
La nouvelle reconfiguration politique devrait tenir compte de la sincérité et de la constance de l’homme politique. On aura beau chanté une posture d’opposant radical mais tant que le politique n’épouse pas la sacralité de la parole donnée, on aura un réel problème à pouvoir se départir des anciennes pratiques politiciennes.
Cependant, l’audimat sénégalais est envahi par le sensationnel qui domine largement sur les thèmes à enjeu national.
Le buzz à tout prix!
Nous préférons cliquer sur les formes de déviance qui participent à pervertir notre quotidien plutôt que sur des contenus d’actualité où nos vies d’aujourd’hui et de demain sont directement engagées.
J’ai vraiment du mal à comprendre qu’une émission avec des humoristes puisse enregistrer un nombre spectaculaire de ‘‘vues’’, jusqu’à multiplier par 10 le chiffre d’audiences d’un certain homme politique. Ce qui est quand même grave, mais pas surprenant pour ceux qui savaient déjà que le sénégalais aime naturellement le ‘‘show’’.
Lire aussi l’article : Vidéo- surveillance: quand les commerçants ne pensent qu’au buzz
Le show politique existe aussi au vu de certaines attitudes de politiciens qui ne collent aucunement avec leur discours de toujours.
Triste constat!
De toute évidence, le politique qui se suffit et se glorifie de l’audimat virtuel est loin de comprendre les réalités électorales.
* Papa CISSÉ