vendredi, décembre 27, 2024

Transferts d’argent des diasporas, des leviers de l’inclusion financière

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Les envois d’argent de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Sénégal représentent  3,7 milliards $ de transferts internationaux d’argent en 2018. MicroSave Consulting (MSC) en partenariat avec la Fondation Mastercard a publié les résultats d’une étude sur les envois de fonds des migrants sur les corridors entre la France, et les trois pays ouest-africains. Bien qu’elle soit la principale source de financement extérieur dans ces pays, la majeure partie de ce moteur économique est inexploitée au vu de l’existence des services d’inclusion financière innovants.

La pandémie mondiale devrait par ailleurs entrainer la diminution de 20 % des envois de fonds à l’échelle mondiale en 2020 alors qu’ils étaient estimés à 554 milliards de dollars en 2019. L’étude de MSC propose également des recommandations pour encourager les envois de fonds en tant que leviers d’inclusion financière.

Les recommandations de l’étude soulignent l’importance de développer des services financiers numériques qui répondent aux besoins des envoyeurs et de leurs familles.

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MicroSave Consulting en partenariat avec la Fondation Mastercard publie les résultats d’une étude sur les envois de fonds des migrants sur les corridors entre la France, la Côte d’Ivoire, le Mali et le Sénégal. L’étude propose également des recommandations pour encourager les envois de fonds en tant que leviers d’inclusion financière.

Les envois de fonds des migrants sont en passe de devenir la principale source de financement extérieur dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Pourtant, la majeure partie de ce moteur économique est inexploitée. Par ailleurs, si l’éducation financière et la fourniture de services financiers à des coûts abordables contribuent à l’inclusion financière des populations, les prestataires de services de transfert d’argent, leurs réseaux et leurs plateformes ont aussi un rôle prépondérant à jouer, en particulier pour augmenter à l’avenir l’utilité des transferts pour les populations les plus vulnérables.

Malheureusement, cette principale source de financement que représentent les transferts d’argent, se voit menacée par la pandémie de COVID-19 qui a presque immobilisé l’économie mondiale. En effet, les mesures barrières prises par les différents gouvernements du monde entier en vue de lutter contre sa propagation ont bouleversé les habitudes d’envois de fonds des migrants et de leurs familles. En 2019, les transferts de fonds dans le monde étaient estimés à 554 milliards de dollars. Avec le coronavirus, ces transferts mondiaux devraient diminuer de 20 % en 2020 et une deuxième vague pourrait venir impacter les envois de fonds. Il est important de concevoir les services de transferts d’argent pour les besoins des expéditeurs et des receveurs. Les fournisseurs pourraient créer des services de transfert de fonds vers des comptes liés à des services à valeur ajoutée axés sur la demande, tels que le paiement de factures ou la constitution d’actifs par le biais de partenariats, en particulier dans les zones rurales qui reçoivent une grande partie des envois de fonds.

Trois pays représentant 3,7 Mds $ de transferts internationaux

En partenariat avec la Fondation Mastercard, le cabinet de conseil international spécialisé en inclusion financière, économique et sociale, MicroSave Consulting (MSC), a conçu et mené une étude en Côte d’Ivoire, en France, au Mali et au Sénégal. Dans les trois pays africains, le marché des transferts internationaux a représenté 3,7 milliards de dollars en 2018 selon la Banque mondiale. L’objectif de l’étude était de mieux connaître les besoins et les contraintes des expéditeurs et de leurs familles et de proposer des recommandations pour développer des services financiers digitaux adaptés pour mieux répondre aux besoins des expéditeurs et receveurs des transferts d’argent. En fonction de la durée pendant laquelle l’expéditeur est migrant, ses aspirations financières et ses priorités pour envoyer de l’argent chez lui changent et sont influencées à la fois par les besoins propres du receveur et par ses relations avec sa famille ou sa communauté dans son pays d’origine.

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Les personnes ayant des revenus plus élevés cherchent à obtenir des prêts pour entreprendre et des prêts immobiliers ou fonciers pour pouvoir éventuellement envisager le retour au pays ; les migrants permanents recherchent pour les membres de leur famille restés au pays, des offres intéressantes en matière de soins de santé préventifs, de capital humain et du financement de l’entrepreneuriat ; et les destinataires recherchent des services qui apportent une valeur ajoutée et leur font gagner du temps, comme les factures récurrentes.

Des recommandations pour mieux satisfaire les besoins des diasporas

Les canaux numériques peuvent réduire le coût d’envoi de fonds, mais des efforts doivent être faits pour informer les expéditeurs de l’existence de ces canaux. Parmi les migrants interrogés en France, seuls 15,5 % ont utilisé des canaux numériques, tels que l’application mobile, l’argent mobile ou le virement bancaire.

L’étude fournit une multitude de recommandations opérationnelles et stratégiques pour mieux satisfaire les besoins des diasporas et de leurs familles et pour développer l’inclusion financière. Par exemple, recruter des migrants pour collecter des fonds, faire de la vente croisée et éduquer les autres migrants pour des couloirs de paiement spécifiques ou concevoir des stratégies régionales ou spécifiques au marché dans le contexte d’une approche globale plus large qui reconnaît les besoins, le caractère et l’évolution uniques de l’espace de paiement dans chaque marché ou segment. L’étude a noté en particulier la possibilité de cibler activement les flux de paiement liés à la santé, à l’assurance et à l’éducation.