Le Directeur Général de l’ARTP croit beaucoup à la jeunesse pour faire des technologies, un levier de croissance économique de l’Afrique. Dans un entretien avec nos confrères de CIO Mag, Abdoul Ly soutient qu’il est un ardent défenseur de l’identité numérique africaine.
« Je suis un fervent supporter de l’initiative panafricaniste de nos jeunes talents. Nous sommes capables de bâtir une véritable industrie numérique et de concevoir des applications adaptées aux besoins des populations » avant de saluer l’ensemble des incubateurs TIC, qui regorgent de talents, à l’instar du Centre d’incubateur des TIC de Dakar, dont l’ARTP est membre-fondateur. Enfin, nos Etats gagneraient à harmoniser leur cadre juridique pour apporter des solutions coordonnées aux problématiques de nos secteurs d’activités »
La ZLECA, une opportunité pour l’échanges technologiques
Le patron de l’ARTP, évoquant la question de l’harmonisation disruption technologique explique que cela les pays africains doivent profiter des avantages qu’offre la ZLECA (Zone de libre-échange continentale africaine) pour bâtir une Afrique nouvelle et connectée en mattant l’accent sur deux éléments : les jeunes et la recherche universitaire.
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« Un des défis majeurs du continent concerne la formation académique des jeunes sur les problématiques actuelles et futures du numérique. Malgré un vivier de bonne qualité, il nous faut encore investir dans la formation et l’adapter aux besoins du marché de l’emploi. Lorsque vous vous entretenez avec les entreprises du secteur, elles constatent, à l’unanimité, l’absence de certains profils et la nécessité de réajuster les formations existantes au marché » a t-il dit.
Le second point important pour Abdoul Ly concerne « la jonction entre les professionnels que nous sommes et le monde de la recherche« .
« J’estime qu’il nous faut aller vers le développement d’une recherche de haute qualité, appliquée au secteur. Sur ce sujet, il nous revient, nous professionnels du numérique, d’amorcer les discussions, d’aller vers le monde universitaire et de l’intéresser aux questions qui nous préoccupent, à l’image de ce qui se fait entre l’Université de Toulouse et les régulateurs.
Je suis convaincu que la prise en charge de ces deux questions améliorera aussi bien le niveau de formation, que l’insertion des jeunes et le développement de la recherche au niveau du continent africain » promet le DG de l’ARTP.