Après plusieurs jours de mobilisation sur les réseaux sociaux avec le hashtag #EndSARS et des manifestations dans plusieurs villes, le Nigeria vient d’annoncer la dissolution de la brigade.
Cette unité spéciale en charge de la répression de vol (SRAS) est accusée d’arrestations illégales, de torture et même de meurtre.
La contestation est née sur les réseaux sociaux après la diffusion d’une vidéo montrant des agents présumés de la SARS tuant un homme dans la ville d’Ughelli. Les autorités ont nié son authenticité et son auteur a été arrêté en début de semaine. C’est donc un revirement majeur.
L’annonce officielle a été faite par l’inspecteur général de la police, Mohammed Adamu, au cours d’une intervention télévisée ce dimanche. Il a indiqué que les agents seront redéployés dans d’autres formations et commandements de police.
Le hashtag #EndSARS comptait vendredi près de 2,4 millions de tweets, des “chiffres très importants à l’échelle du continent”, selon l’organisme d’analyse des réseaux sociaux panafricain, Afriques Connectées. Les violences policières au Nigeria, pays de 200 millions d’habitants, étaient le sujet le plus partagé au monde vendredi en fin d’après-midi, selon le classement “Trending” de Twitter.
De nombreuses célébrités nigérianes et des poids lourds de l’industrie musicale tels que Davido et Wizkid se sont engagés dans ce mouvement, contribuant à sa propagation notamment sur les réseaux sociaux.