A travers les lauréats des prix Nobel scientifiques, ce sont également leurs universités qui sont récompensées. Et dans cette compétition, les Etats-Unis et leurs prestigieuses facultés se taillent la part du lion.
Depuis leur première remise (1901 pour la physique, la chimie et la médecine, 1969 pour l’économie), ces prix ont récompensé 710 chercheurs, pour 445 travaux, selon une base de données de l’AFP construite à partir de données récoltées sur le site officiel des Nobel (nobelprize.org).
Si les Américains sont de loin la première nationalité représentée (252 lauréats nés aux Etats-Unis, soit 35 %), la domination des universités américaines, où travaillent des chercheurs de toutes nationalités, est encore plus forte: 57 % des travaux récompensés (254 sur 445) étaient représentés par au moins un lauréat affilié à une université américaine au moment du prix.
Cette année encore, sur les cinq travaux récompensés, quatre ont mis à l’honneur des facultés américaines, au premier rang desquelles celle de Californie en physique et en chimie.
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L’établissement californien arrive justement en tête du palmarès historique des universités honorées au Nobel, avec 38 prix (dont 13 de chimie et 12 de physique). Son premier lauréat fut le physicien Ernest Lawrence en 1939 pour l’invention du premier cyclotron, un accélérateur de particules dont les versions modernes sont encore largement utilisées de nos jours, notamment en médecine pour le diagnostic du cancer.
Harvard est sur la deuxième marche, avec 33 récompenses (dont 11 en médecine et 8 en physique). Première université non américaine, Cambridge (Royaume-Uni) complète le podium, avec 28 Nobel (en comptant ceux obtenus par le laboratoire de biologie moléculaire de Cambridge).
Sur les 12 universités comptant plus de dix récompenses, neuf sont américaines, parmi lesquelles Stanford (23 prix), le MIT (20) ou encore l’université de Chicago (19). Outre Cambridge, seuls l’institut Max-Planck (Allemagne, 22 prix, dont deux cette année) et Oxford (Royaume-Uni, 10, dont un cette année) parviennent à s’intercaler parmi leurs concurrentes américaines.
Le classement des universités diffère selon la spécialité récompensée.
L’université Rockefeller domine les Nobel de médecine, avec 13 récompenses, dont celle de Charles Rice cette année, récompensé avec deux autres lauréats pour la découverte du virus de l’hépatite C. Suivent Harvard (12) et Cambridge (7).
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L’Institut Pasteur (France) est également bien classé en médecine, avec quatre récompenses, dont la plus récente reçue en 2008 par Françoise Barré-Sinoussi pour sa participation à la découverte du VIH.
L’université de Californie est en tête en chimie (13 récompenses) et en physique (12). Le podium est complété par l’institut Max-Planck (12 prix) et Cambridge (11) en chimie, par Stanford (10), le California Institute of Technology et Harvard (8 chacun) en physique.
Enfin, en économie, c’est l’université de Chicago qui compte le plus de récompenses (12), devant celle de Californie (8) et Harvard (7).
En dehors des prestigieuses institutions déjà citées, plusieurs autres établissements ont tiré leur épingle du jeu récemment. Depuis 2010, c’est le Howard Hughes Medical Institute qui a remporté le plus de prix Nobel (6, dont 3 en chimie et 3 en médecine). En France, l’université de Strasbourg a fait parler d’elle, avec trois prix (2 de chimie, 1 de médecine).
AFP