Alors que le monde entier parle de relance économique, les acteurs privés et publics africains souhaitent y parvenir sans tomber dans les travers de la sur-consommation qui peut devenir néfaste pour les économies.
En Algérie comme ailleurs sur le continent africain, les initiatives ne manquent pas. HAKBON fondée par Elhadi Benmansour et Islem Ouldbabaali porte un objectif : augmenter le pouvoir d’achat, responsabiliser les consommateurs et relancer la croissance économique des magasins et restaurants.
Le rapport des femmes et des hommes du continent à la consommation devra-t-il évoluer après la COVID 19 ? S’agit-il d’une évolution logique à la suite des effets de la globalisation ? Ce sont autant de questions qui agitent les acteurs économiques publics et privés africain à l’heure de la relance économique.
Alors que la COVID a forcé la moitié des habitants de cette planète à se calfeutrer chez eux, notre rapport à la consommation est remis en cause tant cette frénésie ne semblait subir aucun contrecoup. Chômage, arrêt d’activité, baisse du pouvoir d’achat, ce sont ces mots qui nous reviennent ! Deux entrepreneurs algériens, Elhadi Benmansour et Islem Ouldbabaali se sont investis d’une mission: augmenter le pouvoir d’achat des consommateurs sans oublier de prêter mains fortes aux commerçants durement touchés par cette crise.
Lire aussi: L’Algérie championne d’Afrique des coupures d’internet
Dans sa bonne marche, les deux fondateurs ciblent les utilisateurs et les magasins partenaires. «Nous avons créé une plate-forme pour les consommateurs. Et une autres pour les magasins partenaire. Ainsi, chacune des deux parties garde le contrôle tant sur les achats des consommateurs que sur les ventes pour les magasins partenaires». Puis ils poursuivent: «nous avons bâti une plate-forme complète avec des options et widgets qui facilitent la vie aux deux parties dans leurs accès aux données et aux transactions effectuées avec une interface privée et sécurisée», affirment-ils.
Hackbon, un outil de régulation ( réellement) efficace ?
Hakbon n’est que le dernier arrivé de cette longue liste d’activités entrepreneuriales. Il faut dire que cette passion pour l’entrepreneuriat se transmet de père en fils. «J’ai commencé mon parcours entrepreneuriale avec mon père qui est importateur d’équipements médicaux. Puis je me suis lancé dans l’entrepreneuriat. Nous avons lancé Boplug avec mon associé Islem Ouldbabaali – une agence de communication digitale avant HAKBON », indique Elhadi Benmansour un des deux fondateurs. Et en plus de leur passion pour l’entrepreneuriat, leur amour de l’Algérie et de l’Afrique décuplent leur force.
Lire aussi: Algérie : les travaux d’interconnexion par fibre optique à l’Espagne commencent en novembre
«Ces derniers temps, notre pays a vécu un vrai ralentissement économique en raison des nombreux bouleversements et de la COVID-19. Mais nous savons que le potentiel de consommation est important comme pour le reste de l’Afrique», expliquent Islem Ouldbabaali et Elhadi Benmansour. Par ailleurs, les deux entrepreneurs espèrent exporter rapidement leur solution bien au-delà des frontières algériennes pour impacter de nombreux autres consommateurs africains.
Peut-on parler d’une longueur d’avance ?
S’il est encore prématuré pour assurer la réussite d’HAKBON, il n’empêche que les débuts sont prometteurs. «Nous peaufinons notre application au gré des retours d’expériences de nos premiers utilisateurs», nous explique t-ils. Si HAKBON ne pourra pas régler indépendamment le problème de la cherté de la vie et de la sur-consommation, cela reste un très bon pas à franchir. D’autant que la plate-forme est appelée à évoluer. «Nous lancerons de nouveaux widgets pour 2021. Prochainement, les consommateurs pourront gagner des points et les utiliser pour s’offrir des sorties aux restaurants, du crédit téléphonique ou même des biens de consommation. Nos esprits fourmillent de projets divers»…Et les attentes des clients vont croitre certainement à la même vitesse que leurs idées. Et, il faut dire que les attentes sont sans limite.
Pour rappel, selon la BAD, un tiers des emplois formels sur le continent sont sur le secteur tertiaire