La commune de Sandiara va bientôt accueillir une usine de fabrication de panneaux solaires. C’est la société Tumiqui Japon qui va la construire dans la Zone industrielle de ladite localité. Prévue sur 2 500 m2, elle va dans sa phase pilote fournir de l’électricité à 12 villages de cette commune et créer un wi-fi autonome en milieu rural pour faciliter les enseignements et apprentissages.
La connectivité rurale va bientôt devenir une réalité dans la commune de Sandiara .Trois mois après la visite du Président directeur général de Tumiqui Japon, M. Koichi Sato, qui avait abouti à la signature d’une convention portant sur la connectivité en milieu rural grâce au solaire, ladite convention s’est faite la semaine dernière à Sandiara. «Notre commune va être un pilote pour cette entreprise. Parmi les retombées, à côté de la Zone économique spéciale de Sandiara qui est orientée vers les nouvelles technologies, les industries, la chimie, l’industrie agro-alimentaire, en gros vers une innovation, nous avons pensé que justement créer un wi-fi autonome en milieu rural pouvait permettre aux écoles d’être connectées et ainsi faciliter les apprentissages et les recherches sur internet», a souligné Dr Serigne Guèye Diop, maire de la commune.
En plus de cela, cette technologie va permettre aux élèves de mieux se documenter dans des matières comme la science, mais également aux dispensaires, à toute la zone rurale, d’être connectés aux nouvelles technologies.
Lire aussi: Le solaire pour démocratiser et décentraliser l’énergie en Afrique (Physicien Camerounais, Stéphane Kenmoé)
L’usine de Tumiqui Japon, qui va s’installer dans la zone industrielle de Sandiara, va monter ses propres kits solaires. Les agropoles qui sont dans les villages de la commune pourront en bénéficier : «Nous en avons 12 aujourd’hui dans des villages qui ne sont pas électrifiés. Et pour se connecter et vendre leurs produits ou même connecter les acheteurs aux vendeurs, c’est essentiel. Donc c’est pour cette raison que nous avions démarré ce projet pilote. On va leur offrir un terrain de 2 500 m2 pour installer leur entreprise», a précisé M. Guèye. A en croire le maire, la commune va apporter aux investisseurs tout le soutien nécessaire pour développer ce business à partir de Sandiara, mais également leur permettre de rayonner dans toute la zone Afrique de l’Ouest. L’investissement de Tumiqui fait partie d’un groupe de 20 prospecteurs japonais qui avaient visité le Sénégal en février dernier, juste avant l’éclatement de la pandémie du Covid-19. Mais pour le moment, seul Tumiqui Japon Inc. a pu poser des actes concrets et entamer ses investissements.
La Zone industrielle de Sandiara se voit comme une porte de d’entrée dans ce domaine. Actuellement, 33 entreprises sont officiellement enregistrées dans cette commune et ont déjà payé leurs droits et acquis leurs terrains. Parmi ces entreprises, sept ont déjà effectivement commencé à travailler et le total de leurs investissements tourne autour de 42 milliards de francs Cfa, faisant de Sandiara l’une des zones ayant le plus fort taux d’investissement. Contrairement aux autres zones économiques spéciales où c’est l’Etat qui construit les usines et hangars, le modèle de Sandiara est différent en ce sens que c’est le secteur privé qui doit investir pour que la croissance soit portée par le secteur privé. Ensuite, quand l’entreprise est installée dans la commune, elle devient propriétaire de ses investissements, de ses usines avec tout ce qui va autour.
Le Quotidien