dimanche, décembre 22, 2024

Fermeture des frontières: Des binationaux, victimes de la décision de l’Union européenne

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Les dégâts collatéraux n’en finissent pas. Alors que, jusque-là, sous le couvert de vols de rapatriement, aussi bien Air Sénégal qu’Air France transportaient des clients commerciaux, la décision européenne de prolonger la fermeture de ses frontières, suivie de la réciprocité sénégalaise, est venue semer le désordre. Et les binationaux, qui ont le malheur de ne disposer que de papiers français, risquent d’en être les principales victimes.

Jeudi dernier, dans le vol de rapatriement, ils ont été des dizaines à avoir été éconduits au seuil de l’embarquement.

Député de la diaspora, au cœur du dispositif depuis le démarrage de ces dits vols, Demba Sow précise : ‘’Tous les passagers inscrits n’ont pu embarquer à cause de cette histoire. Cinquante-trois Sénégalais, qui ont la malchance de ne disposer que de passeports français, n’ont pu embarquer. Et ça risque de continuer les jours à venir.’’

A l’en croire, ils sont nombreux, les Sénégalais, dans la même situation. A l’approche de la Tabaski, certains auraient voulu regagner leur pays pour passer la fête en famille. Ce qui aurait pu profiter non seulement aux compagnies, mais également au pays hôte. Hélas ! La décision européenne est venue chambouler tous les plans.

Pourtant, pendant que des pays de l’Afrique de l’Ouest comme le Sénégal sont exclus de la liste européenne, ceux du Maghreb sont épargnés, alors qu’ils sont frappés de plein fouet par la pandémie. Le parlementaire condamne : ‘’Pour moi, c’est une décision qui ne repose sur rien du tout. Je ne pense pas que le niveau de contamination soit le seul déterminant. Sinon, comment comprendre qu’il y ait des pays comme l’Algérie et non le Sénégal ? D’ailleurs, certains estiment que la nouvelle vague de contaminations à Marseille est due à l’arrivée de voyageurs en provenance de ce pays.’’

Pour rappel, l’UE a décidé de n’ouvrir son espace qu’aux pays ayant une situation épidémiologique semblable à la sienne. C’est-à-dire 16 contaminations pour 100 000 habitants.

Avec Enquête