A cause de la pandémie de la Covid-19, le Sénégal va voir son taux de croissance baisser de 6,8% à 1% cette année, d’après les prévisions. Selon Ahmadou Aly Mbaye, Professeur d’économie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, deux paramètres pourront permettre à notre pays de retrouver son émergence à court et moyen termes. Il s’agit, dit-il, de l’économie mondiale et des mesures qui sont prises à l’interne.
Touchée de plein fouet par la pandémie du coronavirus, l’économie sénégalaise qui espérait réaliser un taux de croissance de 6,8% à la fin de l’année 2020 pourrait en faire seulement 1%, d’après les prévisions. Donc on s’interroge sur la possibilité pour le Sénégal de retrouver son niveau envisagé d’émergence.
Interrogé au téléphone par la rédaction de Sud Quotidien, le professeur Ahmadou Aly Mbaye de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar pense que l’espoir est toujours permis. Selon lui, cela dépendra de deux paramètres déterminants. « Il faut noter que jusqu’ici, il ne s’agit que de prévisions. La croissance peut être supérieure à 1% comme elle peut être inférieure à 1%. Mais tout laisse voir que ça risque d’être inférieur à 1%. Maintenant, est ce qu’on peut retrouver une trajectoire de croissance forte ? Cela dépendra de deux paramètres », indique-t-il. Il s’agit, dit-il, de l’économie mondiale et des mesures qui sont prises à l’interne.
Pour lui, « si l’économie mondiale rebondit, le Sénégal pourrait en bénéficier ». Si au contraire l’économie mondiale poursuit la dépression constatée depuis un certain temps, le Sénégal pourra difficilement s’en sortir.
L’autre paramètre, ce sont les mesures qui sont prises à l’interne. « Si l’activité est soutenue, la demande intérieure renforcée, on pourrait atténuer l’impact du choc. Mais de toute façon, ce choc risque d’avoir un effet durable sur l’économie », prévient l’économiste.
Selon lui, on aura besoin de prendre des mesures efficaces de relance de l’économie et d’un autre coté un facteur qui pourra favoriser tous nos efforts par rapport à cela. « Donc, il faudra s’appuyer sur les activités domestiques comme l’agriculture et les activités qui sont tournées vers le marché intérieur pour éviter de s’exposer aux chocs d’origine interne », préconise-t-il
Source: Sudonline