Des vidéos « Lomotif qui secouent les réseaux sociaux au Togo. Quelques semaines après la réouverture des établissements scolaires , nos élèves sont revenus avec une nouvelle dynamique, non pas dans le sens de comment réussir à leurs examens, mais ils se montrent plus actifs, efficaces et stars dans le « sextape » (vidéo érotique d’exhibition et de dépravation sexuelle). Les scènes ont étés tournées aussi bien dans les écoles privées que publiques.
Que voit-on dans les vidéos?
Les vidéos sont montées à l’aide d’une application dénommée « Lomotif ».
En pleine période de covid-19, on voit des élèves qui enlèvent leurs bavettes et les jettent, des garçons tenir les fesses et les seins des filles, des élèves qui s’embrassent amoureusement dans les classes de cours, en tenues scolaires, on voit les filles tenir le pénis des garçons, exécuter des danses twerk et exhiber des photos pornographiques sur leur téléphones portables, exhiber des billets de 10 milles francs, faire des big-up…. en mettant de côté la mesure de distanciation sociale. On voit aussi jouer des cartes, boire de l’alcool, se dénuder…
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Ces élèves qui doivent passer leur examen dans quelques semaines, s’en foutent pas mal de ceux pourquoi ils sont là réellement. A ce point, l’on se demande quelle éducation ces enfants peuvent se prévaloir.
Ce que nos jeunes élèves ignorent, ces vidéos peuvent les rattraper des années plus tard.
Il va falloir donc procéder à une intensification en terme de sensibilisation sur les bonnes mœurs et l’utilisation des réseaux sociaux.
Des recoupements faits par Radio Oreole, on apprend que les élèves et parents des établissements concernés sont convoqués pour des suites à donner, et que certaines décisions tombent déjà.
Lors de la fermeture des établissements scolaires pour endiguer la pandémie de la covid-19, l’on a observé un taux élevé de grossesses en milieu scolaires dû à des sortis à la piscine, des fêtes d’anniversaires organisées au cours de cette période.
Des organisations de la société civile appellent à briser les tabous
Des femmes, membres de la société civile, invitent les parents à contourner les poids de la tradition pour rentrer en discussions sincères et sérieuses avec les jeunes et adolescents sur la question de la santé de reproduction.
Pour Mimi Bossou Soedjede, responsable de l’association « Précieux trésor de vie » et directrice de la Maison TV5 Monde, aujourd’hui, les parents doivent savoir que les enfants connaissent plus qu’ils ne le pensent. Ainsi, elle exhorte les tuteurs à revoir l’éducation de leurs enfants. « Il faut ramener les enfants à la raison. Le désir est naturel, mais il faut les apprendre à le surmonter. C’est tout un programme à mettre en place. Mais seulement c’est qu’on met trop de tabous autour du sexe », regrette-t-elle.
Pour sa part, Mme Dovonou Victoire, Directrice de UNFPA-Togo, propose aux parents de faire un effort pour bien encadrer les adolescents. « Un enfant, quand il grandit, au moment de l’adolescence, subit des changements hormonales et c’est naturel. Il faut quelqu’un pour le canaliser. Il y a toute une pression surtout avec l’avènement des réseaux sociaux », a-t-il souligné en ajoutant le cas des chaînes de télévisions, et des amis. « Donc si l’enfant n’a pas la bonne information à la maison, c’est la rue, les médias qui vont lui apprendre cela », a-t-elle avertit.
Par ailleurs, les élèves sont invités à prendre au sérieux leurs études et vie. Les réseaux sociaux fonctionnent comme la mémoire d’un océan qui peut vous surprendre après plusieurs années avec ce que vous avez jeté sans prudence dedans. « Il ne faut pas oublier le pouvoir des réseaux sociaux. Les publications peuvent revenir 10 ans, 30 ans après. Quand on dit élève, il faut une vision, une ambition pour avoir demain une carrière, une vie professionnelle », conseille, de son côté, Mme Tounou Adoudé, Coordinatrice du GF2D (Groupe de réflexion et d’action femme démocratie développement).
Avec radiooreole