vendredi, décembre 27, 2024

Pr Ousmane Kane de l’Université Harvard : ce petit fils de Baye Niass qui fait la fierté de l’Afrique

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Etre professeur à l’université Harvard des Etats-Unis n’est pas donné à n’importe qui. Pourtant un fils du Sénégal l’a réussi. Non seulement Ousmane Oumar Kane est professeur à la plus grande université du monde, mais il a l’honneur d’être le premier titulaire de la chaire Islam et sociétés musulmanes contemporaines, parrainée par le Prince saoudien Alwaleed Bin Talal, dans ce temple du savoir dont l’excellence fait l’unanimité.

Auteur de plusieurs livres et articles, son dernier ouvrage : Beyond Timbuktu, an intellectual history of Muslim West Africa, nous apprend que «Tombouctou n’était qu’un centre d’érudition parmi tant d’autres» en Afrique de l’Ouest.Fils de El hadji Oumar Kâne et de Seyda Mariem Ibrahim Niass (Mariama Niass) et petit-fils de Cheikh al Islam El Hadji Ibrahim Niass (Baye Niass), Ousmane Oumar Kâne, puisque c’est de lui il s’agit, a fini de s’imposer au pays de l’oncle Sam, devenant ainsi une fierté pour le Sénégal, pour l’Afrique et pour toute la Oumma islamique.

Le professeur Ousmane Kâne est le premier titulaire de la chaire Islam et sociétés musulmanes contemporaines dont le parrain est le Prince saoudien Alwaleed Bin Talal. Cette chaire constitue une des quatre chaires d’études de l’Islam contemporain à Harvard financées par une dotation de 20 millions de dollars consentie par le richissime Prince Alwaleed Bin Talal à Harvard University, pour promouvoir l’étude de l’Islam contemporain. Il est également professeur de Langues et Civilisations du Proche Orient à la faculté des lettres et des Sciences de Harvard.

Ousmane Kane a étudié les sciences islamiques auprès de sa propre mère Seyda Marieme Ibrahim Niass qui enseigne depuis plus de 60 ans à Dakar et a construit de nombreuses écoles coraniques et islamiques. Parallèlement aux études islamiques, monsieur Kâne a suivi le cycle primaire et secondaire à l’Ecole Clemenceau, au lycée Charles de Gaulle de Saint-Louis et au lycée Van Vollenhoven où il obtient son bac série A en juin 1976. Il a fait ses études supérieures en France où il a notamment obtenu un diplôme supérieur d’études islamiques à la Sorbonne Nouvelle et un doctorat en sciences politiques à Sciences Po Paris.
C’est à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis que le professeur Kâne a débuté sa carrière d’enseignant entre 1993 et 2000. Il a servi à l’Université de Yale de 2000 à 2001. «Entre 2002 et 2012, il est professeur associé à l’Université de Columbia où il a été titularisé en 2009. Depuis juillet 2012, il enseigne à Harvard où il est le premier ressortissant de l’Afrique sub-saharienne à occuper une chaire», nous apprend l’édit.

Le professeur Ousmane Oumar Kâne est auteur de nombreux livres et articles.

IL a écrit : The Homeland is the Arena. Religion, Transnationalism and the Intégration of Senegalese Immigrants in America, publié aux Presses universitaires d’Oxford. Dans cet ouvrage sorti en 2011, il fait l’ethnographie historique de la migration sénégalaise aux Etats-Unis et le rôle que l’Islam joue dans leur quotidien.

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Toujours dans son œuvre : Muslim Modernity in Postcolonial Nigeria. A study of the Society for the Removal of Innovation and the Reinstatement of tradition, publié par les presses Brill aux Pays-Bas. Ici, il analyse la montée en puissance des mouvements islamistes au Nigéria.

Il est l’auteur de : Au-delà de Tombouctou, une histoire intellectuelle de l’Afrique de l’Ouest musulmane. Cet ouvrage est paru en anglais : Beyond Timbuktu, an intellectual history of Muslim West Africa, aux presses d’Harvard.

Dans ce livre, il explique que «via l’enseignement de l’Islam, de nombreux centres de savoir et d’érudition existaient dans la région, bien avant l’arrivée des Européens, et entretenaient des liens avec le Maghreb et l’Orient, et qu’ils abritaient une forte communauté de lettrés et de savants, dont l’influence perdure aujourd’hui.» Des thèmes comme : la forme d’Islam pratiquée en terre africaine avant la colonisation ; la place que la religion a joué dans la construction politique et sociale de la région sahélienne ; et l’influence des érudits africains dans la tradition musulmane y sont développés

Source: MES ( Meilleures Ecoles du Sénégal )