Les associations du secteur des TIC que sont l’OTAM, la MITIA et la CCIFM, à travers la FINAM, ont le plaisir de s’associer à l‘Union internationale des télécommunications (UIT) pour célébrer la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information, le 17 mai.
La Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information a pour but de contribuer à sensibiliser l’opinion aux perspectives qu’ouvre l’utilisation de l’Internet et des autres technologies de l’information et de la communication (TIC) dans les domaines économique et social. Le thème de cette année 2020 s’intitule « Connect 2030 : les TIC au service des Objectifs de développement durable (ODD) ».
S’alignant sur cette perspective, Mme Jenny Chan, Présidente de la FINAM et Vice-Présidente de l’OTAM, souligne que « l’innovation et la transformation digitale constituent un socle capital du fonctionnement de nos sociétés civiles et de nos entreprises. Dans un monde qui se digitalise plus rapidement que jamais, elle invite toute personne à en saisir les atouts afin d’accroitre ses capacités d’apprentissage, de développer ses compétences dans le numérique ou dans d’autres domaines au travers, par exemple, des nombreuses plateformes accessibles à tous. Elle note les efforts menés par les autorités à Maurice pour tendre vers une ‘Digital Mauritius’ même s’il reste encore beaucoup à faire compte tenu des évolutions technologiques ».
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Elle profite de la célébration de cette journée pour féliciter les membres des associations et parties prenantes du secteur, en général, pour leurs contributions à ces belles avancées à Maurice qui ont permis de le hisser au 3e pilier de l’économie en moins de 15 ans. Elle salue le rôle essentiel joué par les opérateurs TIC durant cette période de pandémie.
C’est aussi en leur honneur que cette année nous nous joignons à l’UIT pour célébrer la Journée mondiale des télécommunications et de la société de l’information. Cette thématique ‘des TIC au service des ODD’ peut être le catalyseur de progrès sociétaux tout en générant des opportunités économiques. Elle encourage les entreprises du secteur à persévérer et être solidaires pour relever les nombreux défis.
Effectivement, l’année 2020, marquée par les multiples conséquences de la pandémie de COVID-19 dans de nombreux pays à travers le monde, représente une occasion unique de réfléchir aux avancées dans le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC). Il s’agit d’imaginer comment les nouvelles technologies, telles que les transports intelligents, l’Internet des objets, l’intelligence artificielle et la chaîne de blocs, peuvent contribuer à améliorer le quotidien des populations et à favoriser le développement social et économique.
En phase avec ces orientations, M. Kemraz Mohee, Président de la MITIA et Vice-Président de la FINAM, relève que « les entreprises TIC à Maurice ont grandement contribué aux développements numérique, économique et social de Maurice. Cette période de confinement le démontre bien : plus discrets, les spécialistes de notre secteur faisaient partie des services essentiels pour assurer le basculement en ligne de nombreuses activités. Même si la période actuelle est synonyme de challenges, les entreprises du numérique et celles des autres secteurs pourraient identifier les innombrables opportunités offertes par les technologies pour redéfinir leurs business modèles et rebondir de plus belle en resserrant leurs liens de collaboration ».
Selon lui, pour s’aligner avec le ‘Connect 2030’ de l’ITU, il est indispensable que les autorités publiques mettent à jour et réalisent le plan d’action stratégique ‘Digital Mauritius 2030’, défini depuis 2018. Dans cette optique, il réitère le souhait des associations du secteur à coopérer avec le Ministère de tutelle et ses institutions pour identifier les outils et moyens technologiques indispensables qui permettraient à notre pays de surmonter le cap de cette pandémie tout en tendant vers ses objectifs à l’horizon 2030.
En effet, dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, il est reconnu que l’expansion de l’informatique et des communications et l’interdépendance mondiale des activités ont le potentiel d’accélérer les progrès de l’humanité. Le ‘Programme Connect 2030’ pour le développement des télécommunications/TIC dans le monde, impulsé par l’UIT, met l’accent sur la contribution des avancées techniques à atteindre plus rapidement les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies dans les dix prochaines années.
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Avant de nous projeter en 2030, faisons un bond temporel en nous rappelant que le 17 mai 1865, la signature historique de la première Convention télégraphique internationale et la création de l’Union télégraphique internationale (première appellation de l’UIT) ont eu un profond impact sur la scène mondiale des communications. Au milieu du XIXe siècle, les lignes télégraphiques s’arrêtaient aux frontières nationales car chaque pays utilisait un système et des équipements différents. Les messages devaient alors être transcrits, traduits et remis de la main à la main à la frontière avant d’être retransmis sur le réseau télégraphique du pays voisin. Cette première Convention télégraphique internationale, signée à Paris, a permis la création d’un cadre destiné notamment à normaliser les équipements télégraphiques et à définir des instructions d’exploitation uniformes.
M. Lionel Magisson, Président de la CCI France Maurice (CCIFM) et Secrétaire de la FINAM, note que les entreprises numériques membres de la CCIFM y sont représentées en force. Il souligne « les progrès apportés par les TIC au service des villes intelligentes (Smart City), domaine où la CCIFM participe activement au développement à Maurice (accompagnement, mise en contact, co-organisation de séminaires sur l’’Intelligence de la Ville de demain’). L’objectif est de développer des moyens pour gérer les complexités urbaines, optimiser les dépenses, pour accroître l’efficacité énergétique et améliorer la qualité de vie des citadins. L’île Maurice détient la plus forte concentration de ‘Smart City’ en devenir et a su capter des ingénieurs internationaux. Ces derniers utilisent leurs expertises, en s’appuyant sur les TIC, pour repenser l’expérience de la ville en mettant des dispositifs ingénieux au service de l’immobilier. D’où l’émergence de villes intelligentes qui développent leur propre identité urbaine et se fédèrent autour d’une volonté étatique ».
A l’instar de ses collègues, il constate la capacité de résilience qu’apportent les technologies numériques aux organisations en cette période de pandémie. Il invite à rester prudent et à respecter les règles sanitaires établies, particulièrement durant cette phase de déconfinement progressive.
Pour M. John Benatouil, Administrateur de la CCIFM et Assistant-Trésorier de la FINAM, « les technologies, télécoms notamment, en facilitant l’échange de voix et de données et l’accès aux outils collaboratifs, permettent de travailler à distance, synonyme de développement durable, et constituent ainsi un effet de levier pour préserver l’environnement. »
L’UIT, conformément à la Résolution 200 (Rév. Dubaï, 2018), est déterminée à réaffirmer une vision mondiale commune pour le développement du secteur des télécommunications/TIC, dans le cadre du Programme Connect 2030, en faveur d' »une société de l’information s’appuyant sur un monde interconnecté, où les télécommunications/TIC permettent et accélèrent une croissance et un développement socio-économiques écologiquement durables pour tous ».
En abondant dans ce sens, M. Erwan Ritchen, Vice-Président de l’OTAM, affirme que « le domaine des TIC est particulièrement riche en innovations amenant chaque jour de nouveaux services aux particuliers et aux entreprises. Cependant, ce progrès s’accompagne aussi d’une explosion des usages digitaux et de données énergivores. Dans la situation d’urgence climatique que nous connaissons, les innovations IT peuvent aider à mieux gérer les ressources de la planète (IT for Green) mais il est aussi essentiel que les acteurs du numérique visent à terme la neutralité carbone en développant un « Green IT » et en favorisant l’économie circulaire.
L’apport du digital dans des domaines aussi importants que l’éducation, la santé ou tout simplement à l’accès au travail ne doit pas non plus s’accompagner d’une fracture numérique source d’inégalités sociales. Ces innovations doivent donc s’adresser au maximum en veillant bien à l’inclusion numérique de chacune et chacun. »