Le Sénégal poursuit son combat pour un entrepreneuriat sûr et efficace grâce à un écosystème soudé, performant et soucieux d’un environnement propice pour le développement des PME/Startups.
Cela s’explique par la formalisation du projet « startupact » lancé l’année dernière et dont les fruits ont donné naissance à une nouvelle ère axée par un allégement fiscal pour les petites entreprises qui auront droit à un congé fiscal de trois ans sur leurs salaires minimums et sur l’impôt sur les sociétés.
Cette mesure, qui vise à accélérer l’innovation locale et la transformation économique durable, n’est qu’une des nombreuses mesures prévues par le Sénégal Startup Act, adoptée à la quasi-unanimité par l’Assemblée nationale en décembre 2019.
La genèse de « Startup Act » ou Sen Startup Act
Le « Sen Startup Act » est le résultat de 19 mois de co-création menées par i4policy, avec plus de 1000 participants des secteurs public et privé sénégalais. Il est issu d’un processus inclusif de co-création d’i4policy, connu sous le nom Innovation for Policy Process.
Selon un communiqué parvenu à socialnetlink « il s’agit d’un cadre itératif pour la réforme des politiques publiques qui les optimise en élevant les connaissances et les préférences des utilisateurs, des analystes et des décideurs politiques par le biais de délibérations, d’examens d’experts et de participation inclusive. »
Le gouvernement a utilisé un chatbot sur Facebook pour solliciter les réactions des citoyens entrepreneurs sur la loi, et plus de cinquante réunions de co-création ont été organisées.
Selon Malick Ndiaye, ancien directeur de Cabinet du ministère de l’économie numérique et membre du collège de l’Agence de Régulation des Télécoms, «soutenir un secteur innovant signifie aussi innover dans le processus normatif.»
Le processus législatif inclusif a été soutenu par la Présidence de la République, sous la direction de sa Délégation à l’Entrepreneuriat Rapide (DER/FJ), qui a réuni une coalition de citoyens pour la co-création du Startup act avec des experts de la Banque mondiale, du Cabinet Carapaces, un important cabinet d’avocats local, et des dirigeants de l’écosystème entrepreneurial, en plein épanouissement, du Sénégal.
Pour Eva Sow Ebion, directrice des communautés et de la communication de i4policy «ce processus de co-création nous a donné l’occasion d’obtenir l’adhésion de tous les services gouvernementaux. Toutes les parties prenantes s’accordent sur la nécessité de travailler ensemble, dans la cohésion, la cohérence et la coordination pour des résultats plus significatifs et impactants.»
Ces réformes sont des exemples du potentiel de transformation, lorsque les gouvernements s’assoient avec les innovateurs, les entrepreneurs et les jeunes en tant que partenaires ayant un objectif commun» , selon Jon Stever, qui a conçu le processus Innovation for Policy Process.