jeudi, novembre 21, 2024

Affaire PCCI : la SONATEL et ECOBANK lourdement sanctionnés

0 commentaire

La sentence est lourdement tombée aujourd’hui sur la SONATEL et la banque panafricaine ECOBANK condamnées par la justice sénégalaise. Les deux entreprises devront payer respectivement les rondelettes sommes de 404,5 millions FCFA et 202,4 millions FCFA au risque de voir leurs comptes bancaires saisis.

L’affaire remonte en Septembre, quand très déterminés, les 145 travailleurs du centre d’appels PCCI ont décidé de mener le combat pour rentrer dans leurs fonds, étant restés plus de 14 mois sans être payés, ce que les dirigeants de PCCI avaient fortement démenti à cette époque.

Le bras de fer ne s’est pas seulement limité à une manifestation devant les locaux de la SONATEL mais s’est terminé par des procédures aussi bien devant le Tribunal du travail que devant le juge du Tribunal du commerce.

Comment la SONATEL est entrée dans la danse ?

En effet, les travailleurs sans salaires, ont eu écho des faits que l’entreprise a été vendue et évidemment ils ont cherché à rentrer dans leurs fonds. N’ayant trouvé aucune trace de l’argent, ils se sont rendus à l’évidence que leur entreprise traitait avec les opérateurs de téléphonie mobile, notamment TIGO (aujourd’hui) FREE et SONATEL.

Une saisie-attribution a été alors enclenchée pour les différents partenaires de PCCI et c’est ainsi qu’ils ont également appris que la SONATEL était le partenaire principal et qu’elle disposait de 160 millions de francs pour le compte de PCCI.

Lire aussi l’article : Affaire PCCI/Travailleurs : la Sonatel infligée d’une amende de 400 millions

Cependant, la SONATEL avait refusé de payer, faisant appel au motif qu’il y a une convention tripartite entre elle, PCCI et ECOBANK et que donc, PCCI devant environ 2 milliards de francs à l’institution bancaire, elle ne peut payer qu’à ECOBANK qui avait fait un nantissement sur l’argent.

Suite à la sentence du Juge, l’opérateur téléphonique devra débourser la rondelette somme de 404,5 millions FCFA pour les plaignants. Dans la foulée, les juges ont ordonné l’exécution provisoire sur minute et avant enregistrement de la décision. En clair, les comptes de la SONATEL peuvent être vidés de la somme à tout moment.