vendredi, décembre 27, 2024

A la découverte de « Kunfabo », smartphone conçu par la Guinéenne Fadima Diawara

0 commentaire

Les smartphones sont utilisés, environ, par plus de deux milliards de personnes dans le monde.

Dès lors, la conception de ces téléphone intelligents devient un secteur porteur, un secteur d’avenir.

La Guinéenne Fadima Diawara est la conceptrice de « Kunfabo », un téléphone qui fonctionne sous le système Android et sur réseau 4G, avec des applications conçues en Guinée et au Cameroun.

L’ancienne étudiante de la faculté de droit de l’université de Conakry à l’ambition de permettre au continent de s’identifier à travers une marque de téléphone comme c’est le cas pour les Etats- Unis avec l’iPhone, l’Asie avec le Samsung ou Huawei…

L’Afrique, c’est l’avenir du monde, mais je me suis rendu compte qu’on était un peu marginalisés dans ce domaine et les téléphones sont très chers chez nous. Chaque fois qu’on appelle en Afrique, la majorité des personnes demandent un téléphone. Je me suis donc dit qu’il y avait un besoin et je me suis lancée dans ce domaine, pour contribuer à combler ce vide en créant une marque africaine de smartphones qui nous représente et à laquelle nous nous identifions. 

Un téléphone intelligent c’est aussi des applications intelligentes. C’est pourquoi, « Kunfabo », ce téléphone africain de qualité et certifié aux normes européennes contient des applications diverses et utiles ici dans le continent.

La première permet de géolocaliser des centres de santé, hôpitaux, pharmacies de proximité, etc.

L’application est baptisée « FINDme ». Elle a pour but de mettre la technologie au service de la santé pour sauver des vies. Par exemple, si je me retrouve dans un village où je ne connais personne et je ne parle, ni ne comprends la langue locale, et que j’ai besoin d’acheter un médicament ou d’aller dans un centre de santé, pour peu que j’aie cette application, elle va me faciliter la tâche, en géolocalisant la pharmacie ou le centre de santé le plus proche. Cette application est utilisable partout en Afrique.

Lire aussi: Innovation : une guinéenne conçoit un smartphone made in Africa

La deuxième application a pour objectif de faire connaître l’art culinaire africain. Ainsi, elle est baptisée « Afrocook ».

On a pris des recettes un peu partout dans les pays du continent et on les a intégrées dans l’application, afin de démocratiser l’art culinaire africain pour qu’on puisse tous en profiter et avoir un peu plus de diversité, de sorte qu’un Guinéen puisse cuisiner éthiopien, camerounais, etc. 

La dernière application, c’est « Dikalo ». C’est la messagerie par défaut de « Kunfabo ». Elle a été développée par une start-up camerounaise.

« Étant un smartphone africain, il faut bien que nous ayons une messagerie africaine. « Dikalo » est déjà disponible sur Playstore. Le fondateur de cette start-up et moi-même avons des visions très proches en ce qui concerne la technologie, l’inclusion numérique, l’africanisation de la technologie. », déclare la Guinéenne dans un entretien accordé à nos confrères de scidev.

Pour la jeune établie actuellement en Espagne, l’objectif c’est d’avoir une usine d’assemblage en Guinée. Pour l’instant, l’appareil est fabriqué en Chine.

Lire aussi: Paul KAGAME inaugure la 1ère usine de fabrication de smartphones en Afrique

Le design de « Kunfabo » est réalisé par des Africains, mais l’appareil est fabriqué en Chine, tout simplement parce que nous n’avons pas encore d’usines d’assemblage en Afrique. Et on a choisi de passer par la Chine parce que les coûts y sont beaucoup plus accessibles. Mais notre objectif, et je l’ai souligné quand j’ai rencontré les autorités guinéennes, est d’avoir une usine d’assemblage sur place en Afrique dans cinq ans pour réellement faire du « made in Africa », pour que la carte mère soit fabriquée en Afrique. Cela demande beaucoup de moyens. Si nous ne  pas recevons pas d’aide des autorités, nous allons l’envisager à plus long terme…
Fadima Diawara veut effectuer le lancement de « Kunfabo », qui signifie « être en contact », en langue malinké, d’ici la fin de l’année 2019.

 

Avec Scidev